Le PPS et le PJD au bord de la confrontation

Rien ne va plus entre le PJD et son allié, naguère indéfectible, le PPS. Les deux formations se sont même donné en spectacle mardi dernier à l’occasion de l’élection des présidents des commissions permanentes à la première Chambre.

Le PPS, qui, avec ses 13 députés, n’a pas statut de groupe parlementaire, a quand même prétendu à la présidence de la commission de contrôle des finances publiques, la dernière à avoir été créée.

Le PJD qui a toujours présidé cette commission, depuis sa création, l’a mal pris. La coutume veut, en effet, que seuls les groupes parlementaires puissent se porter candidat à la présidence des commissions. Une entente tacite permet ainsi de répartir ces postes entre les partis proportionnellement à la représentativité de chacun. Une pratique que la Chambre a d’ailleurs essayé de formaliser lors de l’amendement de son règlement intérieur, mais cette tentative a été avortée par les juges constitutionnels qui ont conclu que tout groupe ou groupement parlementaire a le droit de présenter un candidat pour la présidence des commissions.
Il faut, par ailleurs, souligner que la Constitution, elle-même, insiste dans l’article 62 sur «l’élection» du président de la Chambre, des membres du bureau ainsi que des présidents des commissions permanentes et de leurs bureaux. Tout cela, le PJD ne semble par en tenir compte. Il a même consacré une réunion de son secrétariat national à cette «rébellion» du PPS.

De toutes les manières, la démocratie a fini par dire son mot. Le candidat PJD, le président sortant, a réussi à garder son poste grâce aux 107 voix principalement des élus de son parti. Mais la surprise a été que le candidat PPS a quand même obtenu 83 voix, alors que le parti ne compte que 13 sièges dans la Chambre. Il va sans dire qu’outre les élus du PAM, les députés de la majorité ont accordé, en grand nombre, leurs voix au candidat PPS.