Le PJD dans tous ses états

Le parti islamiste tient, ce week-end, une session ordinaire de son conseil national. Bien que cela ne figure pas à l’ordre du jour, très chargé il faut le dire, la réunion du parlement du parti, qui s’étalera sur trois jours, portera, entre autres, sur deux questions épineuses auxquelles le parti fait face actuellement. Le premier est le procès d’Abdelali Hamieddine, vice-président du conseil, poursuivi pour complicité de meurtre, qui s’est ouvert, il y a quelques semaines, à la Cour d’appel de Fès. Les audiences reprennent vers la fin de ce mois et le parti, tout entier, est mobilisé pour soutenir l’accusé. Au point qu’un comité ad hoc a entamé de faire le tour des autres formations politiques pour les sensibiliser sur son cas.

Le second est que le PJD fait face, depuis quelques jours, à un incident politique au cœur duquel se trouve la députée de Hay Hassani et vice-présidente de la région de Souss-Massa, Amina Mae El Ainine, dont des photos qui lui sont attribuées continuent d’alimenter le débat public. Mais contrairement au premier cas, le parti ne semble pas trop emballé pour défendre cette camarade. Hormis un communiqué du groupe parlementaire que certaines voix au sein de la formation jugent par ailleurs hâtif, plus rien. Le secrétariat général, réuni samedi dernier, a préféré aborder ce sujet en termes vagues et généraux. La question aurait même divisé, affirme une source du parti, les membres du secrétariat général.

Cela étant. Cette session du conseil national prévoit la présentation, par le secrétaire général, d’un rapport sur la situation politique du parti pour l’année 2018. Entre autres points à l’ordre du jour, la situation financière très prospère du parti. Les membres du conseil devront ainsi arrêter les comptes de 2018 et voter un projet de budget de 2019. Notons que, selon un récent rapport de la Cour des comptes, le budget de fonctionnement du parti s’élève à un peu plus de 20 MDH.