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La revanche de Zemzmi

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Responsable du prêche du vendredi pendant de longues années, à la mosquée Ould al-Hamra, dans la Médina de Casablanca, Abdelbari Zemzmi est né en 1943 à Tanger, dans une famille pieuse. Il a défrayé la chronique par ses déclarations, en septembre 2001 dans le quotidien islamiste «Attajdid», proche du PJD, en déclarant que tous les militants de la gauche étaient des mécréants («kouffar») méritant la mort. Pour ce prédicateur, étant donné la qualité d’homme de gauche et les motifs pour lesquels il a été assassiné, Mehdi Ben Barka, non seulement ne peut prétendre au titre de martyr, mais est considéré comme étant mis au ban de la nation, comme un rebelle au Sultan et comme un fugitif vis-à-vis de la justice. Zemzmi était l’auteur de deux chroniques dans le journal «Attajdid». Ses positions ont fini par déranger ses propres amis. Il est interdit de prêche depuis décembre 2001. Lâché par le PJD, M. Zemzmi a durci son discours contre ce parti. Lors de journées d’études organisées par le PDI (Parti démocratique de l’indépendance) les 3 et 4 juillet courant, à Casablanca, M. Zemzmi a déclaré que «le PJD est un parti qui s’est dévoyé» C’est cet homme que le PDI a choisi comme parrain de l’opération de regroupement avec des anciens du PJD et, plus encore, comme guide spirituel du parti. Sur ses déclarations concernant Mehdi Ben Barka, le jugement des présidents des deux principales organisations des droits de l’homme, Abdelhamid Amine (AMDH) et Abdellah El Oualladi (OMDH), fut sans appel : «propos obscurantistes et fascistes» pour le premier, «acte de terrorisme intellectuel» pour le second