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La Fondation de la pensée arabe organise son troisième congrès au Maroc

Il se tiendra du 1er au 4 décembre à Marrakech

Des intervenants de qualité : Ghassan Salamé, Boutros Boutros Ghali, Abdelhadi Boutaleb…

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«Les Arabes entre la culture de changement et le changement de la culture», tel est le thème choisi par la Fondation de la pensée arabe (FPA) comme thème de son troisième congrès qui se tiendra à Marrakech du 1er au 4 décembre prochain. Un sujet d’une brûlante actualité, surtout que, quelques jours plus tard, le 11 décembre, le Maroc accueillera le Forum de l’Avenir.
Coïncidence ? Dans une conférence de presse tenue à Rabat le 23 novembre, Ali Maher, ex-ministre des Affaires étrangères égyptien et secrétaire général de la fondation, a présenté ainsi le programme et la philosophie de cette dernière : «La rencontre de Marrakech est avant tout culturelle même si ses incidences politiques sont évidentes. Elle a pour objectif premier de susciter le débat des penseurs et intellectuels sur la nécessité du changement de la culture dans le monde arabe. Mais cet effort de changement doit venir des Arabes eux-mêmes dans le respect de leur identité et de leur culture». Le document de présentation de cette troisième édition le dit de manière explicite : «Tout changement venu de l’extérieur, non issu des Arabes eux-mêmes, ne peut que menacer cette culture».
Le thème s’annonce prometteur. Quatre tables rondes ont été annoncées : «Pourquoi une culture du changement ?», «Modèle de changement chez les Arabes et ailleurs», «Le changement culturel : démarches et mécanismes» et «Quel avenir pour les Arabes dans le cadre de la culture du changement ?».

La deuxième édition, déjà, avait attiré 1 000 participants
Des intellectuels, des penseurs, des universitaires et des personnalités marocaines, arabes et européennes ont été conviés pour participer à ces quatre jours de réflexion. Parmi eux, l’écrivain et penseur égyptien Mohamed Salim Alouane ; François Burgat de l’Institut des Etudes sur le Monde arabe ; Mohamed Chorfi, ex-ministre tunisien ; Ali Oumlil, ambassadeur du Maroc à Beyrouth ; Abdelhadi Boutaleb, ex-directeur général de l’ISESCO, Boutros Boutros Ghali, ex-secrétaire général des Nations unies et Ghassan Salamé, ex-ministre libanais de la Culture.
Rappelons que la Fondation de la pensée arabe est une institution non gouvernementale, sans appartenance politique. Elle a été créée en 2 000 lorsque le prince saoudien Khaled El Fayçal avait appelé les hommes d’affaires et les penseurs arabes à s’associer dans une même structure de réflexion et de débat. Objectif : susciter le débat et le dialogue, sauvegarder les constantes et les valeurs de l’identité et de la culture arabes tout en s’ouvrant sur le monde. Cela passe par l’organisation de rencontres sur l’éducation et la culture. Sa première édition a eu lieu au Caire, en 2002 (800 participants), et la deuxième à Beyrouth en 2003 (1 000 participants).
Cette Fondation s’interdit d’envoyer des pétitions aux dirigeants et aux responsables arabes, mais elle publie les actes de ses débats et les met à leur disposition. Le but poursuivi étant de parvenir à une meilleure compréhension du contexte arabe.