Pouvoirs
Istiqlal : Qui garde la boutique pendant ce temps ?
Pour Mohamed El Ansari, le président du congrès, la responsabilité lui revient. Pour des membres du comité exécutif, Abbas El fassi reste secrétaire général tant que le congrès n’a pas été clôturé.

Qui assumera la transition en attendant la désignation du futur secrétaire général ? Qui assistera aux réunions de la majorité ? Qui négociera au nom du parti lorsqu’il s’agit de débattre de futures élections ou les nominations aux hauts postes dans la fonction publique ? Là encore les Istiqlaliens semblent partagés. Mohamed El Ansari, président du congrès, affirme que c’est une question sur laquelle il n’y a pas unanimité. «C’est la première fois que cela arrive au parti, nous n’avons pas encore accumulé assez d’expériences pour agir en conséquence dans de pareilles circonstances», affirme-t-il.
Pour ce juriste de formation et membre de la deuxième Chambre, qui siège au comité exécutif sortant, «du moment que le secrétaire général et le comité exécutif sortants ont présenté leur démission après l’adoption des rapports moral et financier, ils ne peuvent plus assumer cette fonction. Du coup, c’est le président du congrès qui prend la relève. Il est assisté par les membres du bureau du congrès». En conséquence, et selon ce raisonnement, c’est donc Mohamed El Ansari qui assumera les fonctions de secrétaire général, représentera le parti et parlera en son nom. De même, toujours selon M. El Ansari, la date de la reprise des travaux du congrès sera fixée par le bureau du congrès et les membres du comité exécutif qui peuvent, si cela s’avère nécessaire, demander l’avis du conseil de la présidence.
«Ce n’est pas le cas», affirment Toufiq Hejira, porte-parole du congrès et Abdelkader El Kihel, patron de la Jeunesse istiqlalienne. Les deux responsables assurent que les statuts du parti prévoient qu’aussi bien le secrétaire général sortant que le comité exécutif dissous continuent à assumer leur rôle en attendant l’élection des nouvelles instances du parti. L’article 110 est précis en ce sens, affirment-ils. Ledit article stipule, en effet, que si le congrès n’est pas clôturé avant la fin de ses travaux il reste ouvert pour une période qui ne dépasse pas trois mois. Pendant ce temps, les instances issues du précédent congrès continuent d’assumer leurs fonctions tant que de nouvelles ne sont pas élues. De même, affirme-t-on, le président du congrès est désigné par le comité exécutif pour les trois jours du congrès. Or, et c’est le hic, le congrès est resté ouvert et Mohamed El Ansari garde toujours son poste de président. De toutes les manières, et selon toute vraisemblance, Abbas El fassi va encore continuer à assumer les fonctions de secrétaire général pour quelque temps.
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