Pouvoirs
Istiqlal : les clans adverses auront tout l’été pour se réconcilier
Nizar baraka, candidat potentiel à la succession de Chabat, refuse la logique de vainqueur et de vaincu.

Après cet appel de Nizar Baraka dans les colonnes d’Al Alam (porte-parole de l’Istiqlal, mais dirigé par un proche de Hamid Chabat) au «changement au sein du parti», appel qui coïncide avec le démarrage des congrès provinciaux, l’Istiqlal s’est finalement mis sur la bonne voie. Le chemin du congrès, prévu les 29 et 30 septembre et 1er octobre, est donc balisé. C’est à Taroudant, Tiznit et Boujdour, fiefs respectifs de la famille Qayouh et des Ould Rachid, que les congrès provinciaux ont démarré sur une décision du comité préparatoire. Une décision prise après un accord au sein du comité exécutif pour régler les derniers points en suspens entre les deux clans adverses, à savoir la composition du Conseil national et la désignation des 4 500 congressistes qui devraient déterminer l’avenir du parti. Dans cette tribune, publiée à Al Alam, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et ancien ministre de l’économie et des finances, a appelé la famille istiqlalienne à collaborer pour promouvoir ce changement au sein du parti. Ce faisant, le très probable candidat à la succession de Hamid Chabat trace implicitement sa feuille de route pour prendre les commandes, tout en ménageant une issue honorable pour le secrétaire général sortant. Nizar Baraka, soutenu par une majorité du comité exécutif ainsi que par de nombreux dirigeants influents du parti, refuse, néanmoins, «la logique de vainqueur et de vaincu» pour épargner au parti des confrontations qui risqueraient de le mener dans l’impasse.
