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Infrastructures de souveraineté : Ce que le Maroc a pu réaliser

Que ce soit en matière d’infrastructure industrielle, énergétique ou dans le domaine du digital, le gouvernement a déployé des stratégies nationales qu’il continue de mettre en œuvre. Les résultats, présentés par le Chef du gouvernement devant le Parlement, parlent d’eux-mêmes.

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Dans le domaine de la mobilisation des ressources hydriques, le Royaume a atteint un stade très avancé. C’est le cas aussi pour les autres infrastructures de souveraineté comme l’énergie, l’industrie ou encore le domaine du digital. Ce qui fait du Maroc un point de chute des investissements étrangers et le prépare à jouer un rôle plus important dans la chaîne de valeur mondiale.

Ainsi, comme l’a d’ailleurs souligné Aziz Akhannouch, lundi 16 décembre, devant les députés de la première Chambre, en matière d’infrastructures industrielles, «le gouvernement a œuvré au lancement de 32 nouveaux projets de création et d’expansion de zones industrielles, de zones d’accélération industrielle et de zones d’activité économique, réparties dans toutes les régions du Royaume. Ceci permettra de mobiliser un foncier industriel supplémentaire estimé à 3.700 hectares, soit une augmentation de 30% de la superficie totale actuelle qui est de 13.600 hectares», a souligné le Chef du gouvernement. «Ce qui contribuera à créer de bonnes conditions d’accueil des projets d’investissement et à assurer leur répartition territoriale optimale», a-t-il ajouté.

Aziz Akhannouch a évoqué comme preuve de cette grande dynamique, le rythme d’achèvement d’un ensemble de zones industrielles, notamment la «Cité Mohammed VI Tanger-Tech», «qui constitue un espace industriel intégré visant à insuffler une nouvelle dynamique aux activités économiques du Royaume et consolider sa position dans l’espace euro-méditerranéen».

Pour compléter cette panoplie d’infrastructures de haut niveau faisant du Royaume un leader régional, le gouvernement «poursuit la mise en place des plateformes idéales pour l’entrepreneuriat et pour attirer les investissements mondiaux», souligne le Chef du gouvernement, faisant référence notamment à «l’initiative royale visant à changer notre modèle énergétique et à améliorer la position du Royaume dans le domaine des énergies renouvelables, en tirant parti de ses capacités naturelles et de sa situation géographique privilégiée». En ce sens, notre pays vise à atteindre 52% de parts des énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030. Aujourd’hui, note le Chef de l’Exécutif, la capacité totale installée des énergies renouvelables a atteint 5.300 mégawatts, soit 45 % du mix énergétique électrique, et ce, à fin août 2024. Il est à noter à ce propos que la capacité électrique obtenue à partir de l’énergie éolienne au cours de l’année écoulée a atteint un seuil historique de 1.858 mégawatts, dépassant pour la première fois la capacité obtenue à partir de l’hydroélectricité (1.770 mégawatts), et devenant ainsi la principale source d’énergie renouvelable en termes de capacité électrique atteinte.

Le gouvernement adopte, en parallèle, des méthodes d’efficacité énergétique comme priorité nationale, pour atteindre l’objectif d’une économie d’énergie de 20% à l’horizon 2030.

«C’est parce que l’accélération de la transition énergétique constitue un levier majeur de réduction de carbone dans l’économie marocaine que le rythme des investissements dans ce secteur vital devrait augmenter significativement, passant de 4 milliards de dirhams annuels à 15 milliards de dirhams au cours de la période 2024-2027», insiste Aziz Akhannouch, qui a également évoqué le projet d’interconnexion électrique entre le sud et le centre du Royaume tout comme le projet gazier qui commence à prendre forme, avec en perspective la construction du gazoduc Afrique Atlantique.

Aziz Akhannouch a également abordé l’Offre Maroc dans le domaine de l’hydrogène vert et les 40 projets portés par des opérateurs de rang mondial et qui vont être développés dans les trois régions du Sahara.

Sur un autre registre, le Chef de l’Exécutif a mis en avant le «tournant décisif» que constitue la stratégie «Maroc Numérique 2030», «compte tenu du fort potentiel socioéconomique qu’elle offre, notamment en matière de stimulation de l’emploi des jeunes et l’amélioration du niveau d’intégration numérique de la société».

Cette stratégie vise à créer un dynamisme dans le domaine de l’économie numérique en fournissant divers services cloud «qui respectent la souveraineté nationale et répondent aux normes internationales et aux besoins des secteurs public et privé», insiste Aziz Akhannouch, qui fait part de l’objectif de son équipe de «continuer à étendre la couverture dans les zones rurales et le lancement de la cinquième génération 5G d’ici 2026». Pour atteindre cet objectif, déclare-t-il, «le gouvernement s’emploie à développer une infrastructure numérique forte pour répondre aux besoins croissants de connectivité Internet, en investissant dans les infrastructures fixes et mobiles à haut et très haut débit sur l’ensemble du territoire national».