Pouvoirs
Fête du Trône : Tournants majeurs dans l’affaire du Sahara marocain
La question du Sahara aura connu trois faits marquants en moins d’une année. Après le discours historique de SM le Roi à Laâyoune, le Maroc a dû faire face, avec fermeté, à un comportement inédit et néanmoins partial du SG de l’ONU. Il y a quelques jours, une initiative portée par 29 pays africains exige l’expulsion du Polisario de l’UA.

La question du Sahara a connu plusieurs évolutions en moins d’une année. En novembre dernier, SM le Roi avait prononcé un discours de rupture, à Laâyoune, à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche verte. Ce fut une étape décisive dans l’histoire du parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume. En ce sens, affirme SM le Roi, que «nous voulons opérer une véritable rupture avec les méthodes adoptées jusque-là dans la prise en charge des affaires du Sahara : rupture avec l’économie de rente et des privilèges et la défaillance de l’initiative privée, et rupture avec la mentalité de la concentration administrative». Le Souverain a lancé, par la même occasion, la mise en œuvre effective de la régionalisation avancée dans les provinces du Sud ainsi qu’un vaste programme de développement (voir page 20).
La bataille diplomatique que le Maroc a ensuite engagée dans les arcanes des Nations Unies contre les dérives du secrétaire général montrent, s’il faut encore le prouver, son attachement à son intégrité territoriale. N’est-ce pas lors de ce même discours que SM le Roi a affirmé qu’«avec la même fermeté et la même rigueur, le Maroc fera face à toutes les tentatives visant à remettre en question le statut juridique du Sahara marocain et à contester l’exercice par notre pays de la plénitude de ses pouvoirs sur son territoire, tant dans ses provinces du Sud qu’au Nord». Le troisième fait marquant qu’a connu la question pendant cette année remonte à seulement quelques jours. Le message que SM Mohammed VI a adressé au 27e Sommet de l’Union africaine (UA) est historique à plus d’un titre. A travers sa teneur, le Souverain met l’UA face à ses responsabilités juridiques, éthiques et morales et l’invite à «corriger une erreur historique et à s’affranchir du diktat d’une minorité en perte de vitesse, qui tient tout le continent en otage». Peu après ce discours, 28 Etats ont pris l’initiative de saisir la présidence de l’UA pour exclure la pseudo-RASD des différentes instances de l’organisation panafricaine. Un 29e pays vient de signer cette motion et d’autres Etats ont manifesté leur intention d’en faire de même.
Il faut dire que le rôle de stabilisateur assuré par le Royaume dans la région et l’élan de développement insufflé dans les provinces du sud, mais surtout la non-viabilité du projet séparatiste entretenu par l’Algérie, par Polisario interposé, sont autant de facteurs qui incitent de plus en plus d’Etats à soutenir une approche unioniste pour le règlement définitif du conflit. De même que le Maroc se présente aujourd’hui comme le seul pays stable de la région. Et sa stabilité constitue également un gage de sécurité notamment pour l’Europe et un rempart contre les dérives extrémistes. Ce n’est pas pour rien que des experts, analystes et autres spécialistes en géopolitique ne cessent de mettre en garde contre les dangers d’instabilité qui planent sur la région sahélo-saharienne en lien avec la multiplication des foyers de tension et le basculement de jeunes sahraouis des camps de Tindouf dans le terrorisme. En même temps, il est de plus en plus évident que, dans le contexte actuel, la thèse séparatiste ne séduit plus. Les dernières manifestations organisées ici et là par le polisario et l’appareil diplomatique anti-marocain de l’Algérie n’ont rallié que quelques nostalgiques d’une époque révolue.
Un modèle de développement durable
Ce constat est corroboré par d’autres victoires politiques engrangées par le Maroc grâce au dynamisme de sa diplomatie, fort de la justesse de sa cause nationale et sa fiabilité en tant que leader régional et pilier de stabilité dans la région sud de la méditerranée. En témoigne la vague, sans précédent, de retraits de reconnaissance de la pseudo RASD, principalement en Amérique latine et en Afrique, et le soutien sans équivoque de plusieurs pays, qui pèsent sur la scène internationale, à une solution politique à ce conflit artificiel dans le cadre de l’autonomie élargie proposée par le Royaume.
Grâce au leadership clairvoyant de SM le Roi qui consacre la prééminence du Plan d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, la communauté internationale est de plus en plus consciente aujourd’hui du caractère sérieux et crédible du projet marocain, de sa viabilité et de l’ambition que nourrit le Maroc pour le développement et la prospérité de cette région. La diplomatie royale se dresse ainsi en rempart contre toute velléité visant à faire dérailler le processus onusien de ses paramètres fondamentaux visant une solution définitive qui ne peut être que politique, consensuelle, et basée sur l’esprit de compromis et de réalisme, ainsi que sur la prééminence de l’initiative marocaine et les efforts du Maroc, reconnus au demeurant par la communauté internationale et le Conseil de sécurité comme étant «sérieux et crédibles».
Le Maroc a fait des provinces du Sud un modèle de développement durable, à la faveur d’une approche originale et novatrice en matière de développement global intégré. Pour les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, le Maroc reste leur patrie. Il leur offre une vie digne. Une scolarisation, un emploi, un avenir et le droit de participer à la gestion de leurs affaires locales en toute démocratie, et surtout la possibilité de retrouver les leurs et de mettre un terme au déchirement familial qui a trop duré. Ce sont là les avantages de l’initiative d’autonomie élargie que le Maroc propose pour le règlement définitif de ce conflit artificiel. Cette solution, inspirée des modèles universels les plus aboutis, est la seule à même de mettre fin à la séparation et à l’exil. Elle a d’ailleurs été qualifiée par la communauté internationale de «sérieuse», «réaliste» et «crédible». L’autonomie élargie est en effet un mode de gestion inédit qui permettra aux populations sahraouies d’exercer pleinement leurs droits et de gérer en toute liberté et démocratie leurs affaires par le biais d’organes législatifs, exécutifs et judiciaires dotés de compétences exclusives. La région autonome du Sahara disposera des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines et participera, de manière active, à la vie économique, sociale et culturelle du Royaume.
