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Fête du Trône. Terrorisme : Le combat n’est pas encore terminé

S’il y a un domaine où l’expertise marocaine est sollicitée à travers le monde, c’est bien celui de la lutte contre le terrorisme. Sa démarche est un cas unique, ce qui en fait une référence.

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C’est un détail qui n’a certainement pas échapé aux observateurs. À l’occasion de l’Aïd Al Fitr, parmi les 1.518 personnes ayant bénéficié de la grâce royale, le 21 avril, figurent 17 détenus condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme. Ces derniers ont pu obtenir «l’approbation royale après avoir officiellement exprimé leur attachement aux constantes et aux sacralités de la Nation et aux institutions nationales, révisé leurs orientations idéologiques et rejeté l’extrémisme et le terrorisme», indique un communiqué du ministère de la Jutice, relayé par la MAP.

Quelques mois auparavant, en août 2022, ils étaient 9 anciens détenus dans les affaires de terrorisme a avoir été grâciés. Au total, 150 individus dans cette situation ont été libérés à la faveur d’une grâce royale à l’issue d’un processus de réintégration qui a été initié il y a quelques années : la «Moussalaha». Avec le succès que l’on sait. Certains anciens détenus ont pu intégrer des partis politiques et se porter même candidats aux différents scrutins. D’autres ont pu accéder à des postes de responsabilité. Là encore, le Maroc innove en la matière, et le processus continue.

Récemment, quelque 20 détenus ont bénéficié de la 12e session du programme «Moussalaha» dédié aux condamnés dans les affaires d’extrémisme et de terrorisme. Ce qui porte le nombre total des bénéficiaires à 279 depuis le lancement de ce programme il y a six ans. À partir de cette date, un total de 202 bénéficiaires de ce programme ont été libérés, dont 150 à la faveur d’une grâce royale. La démarche n’est pas sans intertpeller les spcialistes ayant suivi de près le long chemin parcouru par le Maroc dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. C’est, en effet, le dernier chaînon de cette politique initiée au lendemain des attentats du 16 mai 2003.

Lancée en 2017, «Moussalaha» est un programme unique en son genre au niveau mondial. Il a recueilli l’appréciation de nombreux partenaires régionaux et internationaux. Il s’inscrit dans la stratégie générale du Royaume du Maroc, sous la conduite du Roi, en sa qualité d’Amir Al Mouminine, en matière de gestion du champ religieux qui s’appuie sur les enseignements de l’Islam, fondés sur la modération, la tolérance, l’ouverture et le rejet de toute forme d’extrémisme et de violence.

Déconstruire les idéologies subversives
Ce n’est plus à démontrer. Le Maroc est à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme sous toutes ses formes, non seulement en Afrique du Nord mais bien au-delà de sa région. La stratégie marocaine de lutte anti-terroriste déconstruit les idéologies subversives qui font l’apologie de la violence et de la haine. La stratégie que le Royaume a adoptée a fait désormais ses peuves et des émules. Laquelle stratégie ne repose pas seulement sur une approche sécuritaire et de renseignement efficace et efficiente. Elle implique aussi les domaines de l’éducation et de la religion, tout en s’appuyant sur la promotion des valeurs de paix, du vivre-ensemble et de l’acceptation de l’autre. Elle repose aussi, tout le monde a pu le constater de visu, sur un programme d’intégration sociale et économique dont l’ossature est constintuée par l’INDH, initiative lancée en 2005.

L’aspect scéuritaire parle de lui même. Sur le plan interne, le BCIJ a fait ses preuves. Le Royaume détient aujourd’hui une expertise connue et reconnue en la matière. Une expertise d’ailleurs très sollicitée par les partenaires, surtout européens et africains du Maroc. Les actions conjointes avec les services de sécurité américains, à travers le monde, mais aussi avec certains pays européens sont citées en exemple en matière de cooépration sécuritaire internationale de lutte contre le terrorisme. Cela au point que le Maroc est devenu un élement très actif au sein de la coalition anti-Daech, mais aussi au Forum mondial de lutte contre le terrorisme.

Le Royaume, faut-il le rappeler, abrite le Bureau de programme des Nations unies de lutte contre le terrorisme et formation en Afrique (UNOCT) dont le siège est à Rabat. On mesure l’effort déployé, au cours de ces deux dernières décennies par le Maroc, mais pour reprendre les termes du ministre des Affaires étrangères: le combat «n’est malheureusement pas encore terminé». Plus encore, «les terroristes continuent d’adapter leurs tactiques pour se redéployer, cherchant des refuges sûrs, nourrissant des ambitions territoriales et cherchant de nouvelles recrues parmi les individus et les communautés vulnérables». D’ailleurs, il a été fait état récemment d’une augmentation des attaques terroristes dans la région du Sahel qui ont connu un bond de plus de 2.000% au cours des quinze dernières années.

Les groupes terroristes continuent d’utiliser des technologies avancées et modernes pour atteindre leurs objectifs, telles que les drones, les actifs virtuels et les plates-formes de communication cryptées. Le danger est toujours là, surtout quand le terrorisme rime désormais avec le séparatisme.