Pouvoirs
Du communisme au socialisme
Des concepts et des vocables qui ont disparu du discours du Parti du progrès et du socialisme (PPS)… S’agit-il d’une simple remise au goût du jour du discours du parti ou plutôt d’une mutation idéologique ?
«Dictature du prolétariat», «socialisme scientifique», «parti socialiste», «classe ouvrière», «lutte des classes», «centralisme démocratique»… Des concepts et des vocables qui ont disparu du discours du Parti du progrès et du socialisme (PPS)… S’agit-il d’une simple remise au goût du jour du discours du parti ou plutôt d’une mutation idéologique ? La référence au socialisme a-t-elle complètement disparu ? Bien au contraire, affirmait Ismaïl Alaoui à la veille du VIe congrès national (juillet 2001) : «Nous sommes fidèles à nos racines. Nous procédons toujours de l’école marxiste et nous continuons à nous réclamer d’un socialisme démocratique et ouvert».
Rappelons que le PPS est l’héritier organisationnel et politique du Parti communiste marocain – PCM (1943-1968) – et du Parti de la libération et du socialisme – PLS (1968-1969). Un parti qui a eu trois secrétaires généraux : Léon Sultan (1943-1945), Ali Yata (1945-1997) et, depuis la disparition de celui que ses camarades appelaient affectueusement «Si Ali», qui a dirigé le parti pendant 52 ans, c’est Ismaïl Alaoui qui préside aux destinées
du PPS.
Après 30 ans d’existence légale – jamais le parti n’avait pu exister légalement aussi longtemps, auparavant -, on assiste, et la composition du comité central issu du dernier congrès l’atteste, à l’émergence d’une nouvelle génération de cadres, issus de toutes les couches de la société marocaine, avec une représentation féminine nettement améliorée .
