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Pouvoirs

Conseils des Chambres professionnelles : Nouvelles missions, mais pas de réels enjeux

Hier encore, les Chambres de commerce, d’industrie et des services, celles de l’agriculture, celles de l’artisanat ou celles de la pêche maritime étaient considérées comme un tremplin pour la deuxième Chambre.

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Chambre de commerce et dindustrie 2012 07 18

Hier encore, les Chambres de commerce, d’industrie et des services, celles de l’agriculture, celles de l’artisanat ou celles de la pêche maritime étaient considérées comme un tremplin pour la deuxième Chambre. En effet, c’est là où il faut le moins de voix à un candidat pour garantir son siège de conseiller. Ce ne sera plus le cas, du moins pas avec la même acuité. Elles ne disposent plus que de 20 sièges (sur 120), selon la loi organique 28-11 relative à la Chambre des conseillers (promulguée le 22 novembre 2011).

Dans l’actuelle configuration de la Chambre, 108 conseillers, soit les 2/5e sont désignés par les Chambres professionnelles et les représentants des salariés. Dans le projet de loi 38-12 relatif aux Chambres professionnelles, actuellement en cours d’adoption au Parlement, il est spécifié que celles-ci en plus de représenter leurs domaines respectifs auprès des autorités locales, régionales et nationale et auprès des institutions internationales, jouissent d’autres prérogatives. Elles représentent les intérêts des professionnels et participent à l’élaboration des plans, programmes et choix stratégiques aussi bien au niveau national que régional et provincial. Les Chambres sont représentées aux conseils administratifs des institutions publiques actives dans leur domaine ainsi que dans les conseils locaux et ceux des agences qui gèrent les équipements et les infrastructures qui relèvent de leur territoire de compétence. Bref, les Chambres professionnelles recouvrent leur mission initiale. Elles ne représentent, de ce fait, pas un enjeu à proprement parler pour les partis politiques. Ce sont les traditionnels partis de l’Istiqlal, l’USFP, le RNI et le MP qui réussissaient à convoiter avec les SAP (sans appartenance politiques) les sièges des Chambres professionnelles. En 2009, un acteur nouveau, le PAM, est venu chambouler quelque peu cette configuration.