Pouvoirs
Benchamach rempile à la tête de la Chambre des conseillers
Le président sortant de la deuxième Chambre a été reconduit dans le poste à 63 voix contre seulement 19 voix pour le candidat du PJD.
Comme tout le monde s’y attendait, c’est finalement Hakim Benchamach qui rempile à la tête de la deuxième Chambre après avoir battu de plate couture le candidat du PJD. Hakim Benchamach a été élu à 63 voix loin devant Nabil Chikhi, chef de groupe parlementaire du PJD, qui n’a pu accueillir que 19 voix. Soit à peine un peu plus que le nombre de sièges qu’occupe son parti (15 sièges), au demeurant chef de fil de la majorité gouvernementale, dans la Chambre. Comme il l’avait insinué dans le dernier communiqué de son comité exécutif, l’Istiqlal (25 sièges) non seulement n’a pas présenté de candidat, mais il s’est également abstenu de voter. Le parti a, en effet, décidé de ne soutenir finalement ni le candidat de la formation qui conduit la majorité ni celui de l’opposition. Cependant, même s’ils n’ont pas voté, les conseillers istiqlaliens ont été présents pendant toute l’opération. Un comportement qui a été également imité par la CDT, syndicat représenté à la deuxième Chambre avec quatre sièges qui s’est également abstenu au moment du vote. En définitive, en plus des 25 voix de son parti, Hakim Benchamach a pu être élu grâce aux votes de certains membres des partis de la majorité (35 sièges au total en ne comptant pas les deux sièges du PPS) et éventuellement celles du patronat (7 sièges) et l’UMT (7 sièges).
Au delà des chiffres, cette élections confirme encore une fois l’isolement du PJD dont l’ancien secrétaire général a réussi à faire le vide autour de lui en décrédibilisant tous les autres formes politiques. En outre, en décidant de se lancer ainsi dans la course à la présidence de la deuxième Chambre, « le parti s’est également lancé dans opération suicidaire, à moins que ce ne soit pour des raisons internes », commente un analyste politique. Bref, le fait est que cette nouvelle défaite électorale confirme également la chute du PJD qui a perdu presque toutes les élections partielles organisées depuis les dernières législatives du 7 octobre 2016.