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Ben Laden, vie et mort d’un fantomatique leader djihadiste

Publié le

Ben Laden 2011 05 09

A lire les très hétéroclites portraits d’Oussama Ben Laden que s’est empressée de faire paraître la presse mondiale au lendemain de sa mort, il apparaît que la personnalité de l’ex-numéro un d’Al Qaïda demeurait bien énigmatique. Néanmoins, quel que soit le trait de caractère dominant que l’on s’attache à lui attribuer, le parcours de l’ex-leader saoudien ramené aux simples faits demeure atypique à plus d’un titre. A telle enseigne qu’il fascine déjà Hollywood où plusieurs œuvres relatant la vie et la mort de Ben Laden sont en préparation. Né en 1957 en Arabie saoudite, 17e des 57 enfants d’un millionnaire du BTP venu du Yémen, il renonce à la vie dorée de ses frères et cousins, éduqués en Grande-Bretagne ou aux États-Unis comme il sied à des héritiers du groupe Ben Laden, pour partir combattre aux côtés des djihadistes musulmans en butte à l’occupation soviétique. Pourquoi ? Poids de la figure paternelle d’entrepreneur rude et pieux ? Influence de son professeur syrien qui passait plus de temps à l’enseignement du Coran qu’à celui de la gymnastique, au lycée élitiste de Djeddah où il est inscrit ? Les explications avancées selon les différents récits se multiplient encore jusqu’à prêter à la légende. La perte de son père dans un accident d’avion après une erreur apparente de son pilote américain est de fait avancée comme ayant contribué à sa radicalisation. Et il aurait été poussé davantage sur cette voie suite à la mort de son demi-frère Salem, lui aussi en avion, en 1988, date à laquelle est fondée Al Qaïda. Extrême dans ses positions jusqu’à être déchu de sa nationalité saoudienne en 1994 pour son présumé financement du terrorisme, Ben Laden s’exile en Afghanistan. Les faits d’armes du djihadiste achèvent d’inscrire son nom dans la postérité avec cette date qui se distingue parmi toutes : le 11 Septembre 2001 où Ben Laden a fait voler en éclats le mythe de l’invulnérabilité de «LA» superpuissance du monde, celle-là même dont le service de renseignements, CIA, avait assuré son entraînement pendant qu’il combattait l’occupation soviétique en Afghanistan.
Certains osent déjà la comparaison avec Saladin, vainqueur des Croisés, ayant affronté le monde occidental dans son ensemble. Pour sa part, la division qu’a introduite l’ex-numéro un d’Al Qaïda au sein de la communauté mondiale de croyants n’a, elle, rien de comparable.

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