Pouvoirs
Après deux reports consécutifs, la majorité s’est enfin réunie
Entre autres points à l’ordre du jour, l’examen des projets lancés dans les régions et qui accusent du retard.
Sur fond de crise latente, les chefs de file des six partis de la majorité se sont retrouvés, Mercredi 19 décembre 2018, pour une réunion de l’«instance de la majorité». Annoncée pour la fin de la semaine dernière puis reportée à lundi 17 décembre, la réunion n’a finalement pas eu lieu. Officiellement, et dans les deux occasions, à cause d’un empêchement. L’agenda officiel de certains patrons de partis de la coalition gouvernementale ne leur a, en effet, pas permis d’être disponibles pour la première réunion alors que la seconde a été annulée parce qu’elle coïncidait avec la commémoration du 20e anniversaire de la disparition de feu Hassan II. Cela dit, si au sommet des partis concernés et au sein des groupes parlementaire, en tant qu’institution, tout va pour le mieux, il n’en demeure pas moins que dans les bases, la guerre d’usure, notamment contre le RNI, est engagée. Que ce soit au PJD ou au PPS, et c’est de notoriété publique, on ne rate plus une occasion pour s’en prendre ouvertement à ce parti et à ses dirigeants, parfois par presse interposée, mais souvent lors des réunions internes.
Notons que lors de la dernière réunion, tenue il y a quelques semaines, le chef du gouvernement s’est employé, et a d’ailleurs réussi à limiter les effets des attaques échangées entre PJD et RNI. Avant cette rencontre, ils se sont retrouvés deux fois, à la veille de l’élection du président de la deuxième Chambre, pour décider de ne pas présenter de candidat. Engagement que le PJD a fini par violer.
Les membres de la majorité ont passé en revue le déroulent de l’examen et du vote du PLF 2019, mettant en avant «l’effort fourni par les groupes parlementaires au sein des deux chambres du Parlement». Les efforts du nouveau ministre de l’économie et des finances ainsi que des autres membres du gouvernement au cours de ce processus ont également été salué par les leaders des six partis de la coalition. Ces derniers ont, de même, évoqué le dialogue social, tout en insistant sur l’élaboration d’une « charte sociale équitable et prospère, qui garantie la compétitivité des entreprises et soutient le pouvoir d’achat des employés dans les secteurs public et privé ».