Pouvoirs
Algérie : en mai fait ce qu’il te plaît !
Les remaniements se succèdent et se ressemblent en Algérie. Une année après avoir procédé à un changement au sein de l’équipe gouvernementale (mai 2004), le président Abdelaziz Bouteflika récidive en réaménageant le gouvernement d’Ahmed Ouyahya.
Les remaniements se succèdent et se ressemblent en Algérie. Une année après avoir procédé à un changement au sein de l’équipe gouvernementale (mai 2004), le président Abdelaziz Bouteflika récidive en réaménageant le gouvernement d’Ahmed Ouyahya. La presse algérienne a relevé le désarroi de l’opinion publique face à des changements continus qu’aucune logique ni politique ni économique ne semblent dicter.
Cela dit, même si aucun changement notable n’est enregistré, l’architecture générale de l’exécutif a connu quelques ajustements significatifs, comme la nomination d’un ministre délégué auprès du ministre de la Défense, c’est-à-dire, auprès de Bouteflika, portefeuille que détiendra le général major à la retraite Abdelmalek Guenaïzia. L’autre changement de taille est incontestablement l’arrivée du président du Conseil constitutionnel, Mohamed Bedjaoui, aux Affaires étrangères, en remplacement de Abdelaziz Belkhadem qui se contente d’un ministère d’État, représentant personnel du président de la République. L’arrivée de l’éminent juriste, que les Marocains ont appris à connaître en 1975 à La Haye en marge de l’affaire du Sahara, est un indice sur un éventuel recentrage de la diplomatie algérienne.
Un autre changement peut également surprendre : le départ du flamboyant ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, qui laisse encore une fois sa place à son collègue Mourad Medelci, qui retrouve ainsi son ancien poste .
