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Pouvoirs

Akhannouch ne se laisse pas dévier de sa voie… de la confiance

Dans une déclaration médiatique, le Chef de gouvernement a affirmé que l’Exécutif « maintient le cap de sa politique budgétaire ». Une manière de souligner que les statistiques présentées comme affolantes ne sont pas pour perturber le programme tracé et les priorités fixées.

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« Tout en étant à l’écoute des institutions constitutionnelles du pays, le gouvernement reste attaché à ses priorités ». La déclaration d’Aziz Akhannouch, accordée à nos confrères de Médias24, vient rassurer quant à la détermination de l’Exécutif « à appliquer le programme pour lequel il a eu la confiance des citoyens ». Il martèle dans ce sens : « Nous maintenons et poursuivons notre action sur sa lancée », tout en rappelant l’augmentation des budgets de la Santé et de l’Education (10 milliards de dirhams à eux deux) en plus de l’amorçage du vaste chantier de la généralisation de la protection sociale ainsi que le lancement imminent du programme de soutien au logement social.

Le média qui souligne qu’Aziz Akhannouch « ne souhaite pas commenter la décision de Bank Al-Maghrib de relever le taux directeur et son communiqué remettant en cause la faisabilité de la Loi de Finances 2023 » prend le soin de citer « une source gouvernementale autorisée » pour s’exprimer sur ce sujet qui a défrayé la chronique. Celle-ci estime que la politique monétaire devrait s’inscrire en convergence avec les ambitions de relance économique du Royaume. D’autant plus que « le recours systématique au levier monétaire à travers les hausses successives du taux directeur n’a pas d’impact sur l’inflation. Toutefois, il a certainement des retombées négatives sur le pouvoir d’achat des citoyens », affirme la source de Médias24.

L’inflation reste d’ailleurs au cœur des préoccupations du gouvernement. « Nous continuons à combattre l’inflation, celle importée de même que l’inflation alimentaire. Quoique cette dernière est périodique », souligne Aziz Akhannouch. Dans l’article, on rappelle à ce propos que les taux d’inflation de 8,9 et 10,1% (enregistrés respectivement aux mois de janvier et février 2023) sont basés sur une comparaison avec les deux mois de l’année 2022, soit juste avant la guerre en Ukraine qui a déclenché un affolement des prix. Une décélération du taux d’inflation est donc attendue pour les prochains mois, avec l’atténuation de cet effet de base. D’ailleurs plusieurs matières premières qui ont été moteurs de l’inflation l’année dernière ont baissé depuis. Exemple avec le Brent qui traite actuellement aux alentours de 80 dollars, contre 120 dollars un an plus tôt.

La source gouvernementale citée par nos confrères affirme que l’inflation « aurait été plus forte en 2022, de l’ordre de 10 ou 11% (au lieu de 6,6%), si le gouvernement n’avait pas mis en place des mesures de soutien au pouvoir d’achat, pour des dépenses budgétaires exceptionnelles s’élevant à 60 milliards de dirhams ». Et malgré tout, le déficit budgétaire a été cantonné à 5,1% du PIB, alors que la Loi de Finances 2022 prévoyait un taux de 5,9%.

Quant à l’exécution du budget en cours, certaines hypothèses seront meilleures que prévues, notamment en ce qui concerne les dépenses de compensation ou encore la hausse des recettes fiscales et douanières. Mais surtout, ce qui compte bien plus que les hypothèses de base du budget public, ce sont bien les objectifs que celui-ci se fixe. Et en la matière, l’Exécutif reste fidèle à ses priorités…