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Pouvoirs

Agadir valorise son patrimoine foncier

En exploitant des ressources telles que le dossier du camping et la convention avec Al Omrane, la Commune d’Agadir renforce sa capacité à réaliser ses objectifs.

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Annonce aux investisseurs ! Le terrain occupé par le camping international d’Agadir est à vendre. La vente de cette parcelle de 28.000 m², située sur l’avenue Mohammed V, a été approuvée à la majorité lors d’une session du Conseil communal en février.
Avant le lancement de l’appel d’offres, qui précédera la vente aux enchères publiques, le prix d’ouverture a été fixé à 280 MDH, soit 10.000 dirhams le mètre carré. Cette parcelle devrait accueillir 60% de résidences et 40% d’hôtels et de commerces.
La vente de ce terrain a relancé le débat sur la cession d’une partie du foncier communal. Pour les élus favorables à cette opération, un camping n’a plus sa place au centre d’une station balnéaire en devenir. Selon eux, il est temps de valoriser les biens qui n’ont aucune valeur ajoutée pour en faire de meilleurs investissements.
En plus du terrain du camping, d’autres parcelles foncières de la Commune pourraient être mises en vente. Il s’agit de quatre ou cinq terrains qui ne présentent pas de plus-value pour la collectivité et qui pourraient donc être vendus. Les abattoirs et le parc de la Commune d’Amsernat sont notamment concernés. En parallèle, le Conseil communal travaille à la sécurisation de plusieurs actifs de la Collectivité en négociant avec les institutions concernées et en les inscrivant dans le patrimoine de la commune. Plusieurs milliers d’hectares seraient ainsi concernés. En 2022, plus de 190 actifs fonciers couvrant 210 hectares auraient déjà été intégrés dans le patrimoine de la Commune urbaine d’Agadir, selon un élu.

Convention
Lors de sa session de février, le Conseil a examiné un dossier brûlant, à savoir la convention avec la société Al Omrane Souss-Massa d’une valeur de 210 MDH. L’objectif de cette entente est de procéder à la mise à niveau de différents lotissements de l’opérateur public qui n’ont pas encore été réceptionnés par la Collectivité. Ce dossier, qui concerne des lotissements datant de 10 à 30 ans, a suscité une nouvelle polémique. Les opposants estiment que l’opérateur public doit veiller à la mise à niveau de ces quartiers, car le dossier a traîné en longueur.
Suite au vote de la convention par la majorité des membres présents lors de la session de février, ce sont 70 MDH qui seront investis chaque année pendant trois ans (2023-2025) pour atteindre l’objectif fixé de 210 MDH dans la convention. Bien qu’il y ait encore beaucoup à faire dans les lotissements concernés, cet apport contribuera à collecter les fonds nécessaires pour les mettre à niveau et les revitaliser.
Tout porte donc à croire que la Commune urbaine d’Agadir s’engage dans un processus de développement urbain ambitieux pour renforcer l’attractivité de la ville. Si la vente du terrain du camping international et la convention avec Al Omrane ont suscité des débats, ils témoignent de la volonté de la collectivité de valoriser son patrimoine et de moderniser son urbanisme. Il faudra attendre les prochaines années pour juger sur pièce…