Pouvoirs
Partis politiques : un vent de démocratie
Une première. Même le PJD, réputé champion de la démocratie interne, a commis quelques entorses à ses statuts, notamment au moment des négociations relatives à la formation du nouveau gouvernement.

Pendant ce temps, ses rivaux marquent des points. Le PAM trace sa voie doucement mais sûrement. En démocratie interne, il n’a plus de leçons à recevoir de personne. Il s’est même érigé en pionnier, notamment pour ce qui est de l’intégration de la femme et des jeunes dans ses instances dirigeantes et dans son déploiement régional. L’Istiqlal, en portant à sa tête un chef syndicaliste, crée non seulement la surprise, mais également un début de scission dans sa formation. L’USFP vit un scénario presque similaire, il n’arrive toujours pas à sortir la tête du bouillon de son IXe congrès qui a porté Driss Lachgar à sa tête. Dans un parti comme dans l’autre les candidats déboutés ne sont pas restés les bras croisés. Abdelouahed El Fassi réunit ses partisans dans le giron d’une association transformée en un parti dans le parti et Ahmed Zaidi est à la tête d’un courant, de plus en plus fort, au sein de l’USFP. En plus, il est majoritaire au sein du groupe parlementaire.
L’USFP signe également en cette année une initiative tant attendue, il réintègre une partie de la grande famille ittihadie en absorbant le Parti travailliste et le Parti socialiste. La gauche gagne un peu en visibilité et en cohésion, puisque trois autres de ses composantes ont décidé de joindre leur sort. Le PSU, le PADS et le CNI forment désormais l’Alliance de la gauche démocratique en attendant la fédération ou l’union de la gauche démocratique. Seul le PPS a préféré évoluer à sa manière en s’accrochant à son alliance avec ses ennemis d’hier, les islamistes du PJD. Le RNI change de camp mais pas de cap et ne renonce pas pour autant à son chantier de restructuration déjà bien avancé. Le MP reste dans l’expectative de son XIIe congrès qui ne manquera pas de déboucher sur des surprises. Les autres, ils continuent d’exister, sans plus. Ils ont eu d’ailleurs l’occasion de le montrer lorsqu’ils ont tenu, sous la contrainte de la nouvelle loi sur les partis, leur congrès respectif. L’objet de cet exercice étant surtout d’harmoniser leurs statuts avec le nouveau texte. Un exercice formel, en attendant peut-être un coup de vent démocratique.
