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Carrière

Psychologue de travail : Avis de Mahdi Moatassime, DG du cabinet Emway

La psychologie peut être utilisée comme un ensemble de moyens, de savoir-faire et de savoir- être pour encourager l’excellence chez les autres

Publié le


Mis à jour le

Mahdi Moatassime 2015 05 06

Exigences du travail et son organisation, relations interpersonnelles, prise en compte des valeurs et attentes des salariés,  changements du travail…le souci majeur pour un manager est d’avoir une équipe performante, quels que soient les personnalités et les modes de fonctionnement individuel en son sein, la diversité étant génératrice de richesse.

Cela veut dire que le manager doit utiliser la psychologie comme un ensemble de moyens, de savoir-faire et de savoir- être pour amener le collaborateur à rechercher l’excellence, que ce soit sur le plan personnel ou collectif. Les meilleures équipes mettent en évidence le fait que chaque acteur peut et veut donner spontanément ce qu’il a de meilleur, en sacrifiant une partie de son ego. C’est un exercice de leadership difficile, car en fait cela nécessite une bonne connaissance de soi-même et des autres.

D’autre part, rien n’empêche l’entreprise de mettre en place un dispositif interne qui accompagne les personnes en difficulté.

D’autre part, pendant longtemps, les connaissances techniques, la logique, le sens des analogies, les aptitudes mathématiques, l’expression orale, la culture générale, ce que les chercheurs résument dans le quotient intellectuel (QI), ont été considérés comme à la base de la réussite. On s’est aperçu par la suite que si le QI pouvait permettre des performances académiques de haut niveau et ouvrir la voie à la réussite professionnelle et ou personnelle, il ne constituait nullement la panacée. En un mot, on s’est rendu compte, au fil du temps, qu’il n’y a pas de corrélation entre l’intelligence et la réussite. Ceux qui se détachent sont donc forcément dotés d’une qualité supplémentaire que l’on appelle intelligence émotionnelle. Certains chercheurs considèrent même qu’elle est plus déterminante que l’intelligence au sens strict.

Le concept a été mis en évidence, il y a quelques années, par Daniel Goleman qui s’est basé sur les travaux de plusieurs autres chercheurs. Il ne donne pas une définition figée, mais relève des aptitudes permettant de mettre en relief la faculté d’arriver à un équilibre intérieur pour pouvoir communiquer avec les autres dans un sens positif. On peut citer, entre autres, la faculté à comprendre son prochain, la capacité à éclaircir les malentendus pour régler les conflits, la maîtrise de soi, l’écoute et l’adaptabilité.

Bien évidemment, ce genre de démarche n’est pas le propre des multinationales ou des groupes structurés. Même dans une PME, on doit être capable de favoriser un environnement de travail, de travailler en bonne intelligence…