Page 24 - La Vie éco - 09 Octobre
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L’ORGANISATION DE LA RÉCOLTE PARMI LES CHANTIERS LES PLUS IMPORTANTS DE LA FILIÈRE
La production d’olives est passée de 1,5 million
culture
échos
de tonnes à environ de 1,9 million sur une année
n Le stock d’huile d’olive est estimé à 50 000 tonnes actuellement n La superficie globale des exploitations
carrières
continue à s’élargir et dépassera bientôt l’objectif tracé par la Plan Maroc Vert : 1 220 000 ha.
a campagne oléicole approche hausse de plus de 40%.
votre argent La filière avance malgré le retard
et les professionnels sont dans
L l’expectative. Logiquement, la
Une avancée a été réalisée dans
crise sanitaire, et plus particulièrement
les mesures concernant la distancia- la filière, à savoir la superficie d’ex-
tion et la mobilité entre les régions, ploitation globale. Cela a été atteint
risque d’affecter le cours normal de grâce aux mesures incitatives adop-
la récolte et surtout la trituration. Sept tées dans le cadre du Plan Maroc
mois après la crise pandémique, les Vert. Le secteur de trituration a
dispositions sont prises dans tous les également été modernisé, même si
secteurs économiques, y compris la la récolte ne suit pas.
filière agricole. Cela dit, selon le pro- Maintenant, les régions
fesseur Noureddine Ouazzani, direc- n’avancent pas au même rythme.
teur de l’Agropole olivier Meknès, la Celle de Fès-Meknès, qui accapare
question des coûts sera primordiale la plus grosse part de la production
cette année. «Nous aurons sans aucun a parcouru un long chemin, com-
doute des coûts plus élevés que d’habi- parée à d’autres régions. Quel est le
tude», souligne-t-il. Evidemment, cela secret ? Grâce à l’industrialisation,
aura un impact sur les prix finaux, au la production y est plus rapide, ce
marché local et à l’export. qui induit positivement la qualité
Au cours de la campagne précé- de l’huile extraite en aval. Ceci a
dente, l’export a été interrompu, se- campagne. Pour Noureddine Ouaz- demeure une grande problématique permis à cette région d’exporter sa
lon Abdellatif Chaoui, président du zani, la hausse des prix est due à au sein de la filière. Les chiffres production à l’étranger. Par contre,
Groupement d’intérêt économique la faible mécanisation des proces- officiels avancent une superficie les autres régions sont à la bourre.
(GIE) Jenane Ouazzane. Abdess- sus de récolte et de trituration, un globale de 784 000 hectares, que Dans la province d’Ouezzane, par
lam Oughad, président d’un autre phénomène qui perdure à cause du le Plan Maroc Vert tente d’élever exemple, les exploitations ne sont
GIE situé à Béni Mellal, confirme manque de valorisation générale. à 1 220 000 hectares. Cela est en pas irriguées. En cas de manque
ce constat. L’exportation commence Cette année, la récolte risque d’être cours de réalisation. En termes de pluie, on s’attend généralement
normalement après le mois de mars, encore plus pénalisée que les années de production, le Maroc produit à une très mauvaise campagne,
période à laquelle l’opération de stoc- passées. «La question qui se pose est la annuellement 1 500 000 tonnes comme cette année.
kage prend fin. C’est également la suivante : Est-ce qu’on continuera à d’olives, 160 000 tonnes d’huile Malgré l’importance accordée à
période où on commence à ressentir transporter les ouvriers, entassés dans d’olive et 90 000 tonnes d’huile de l’oléiculture, le Maroc est dépassé
la demande provenant de l’étranger. les camionnettes comme nous le faisions table. Concernant les exportations, par la plupart des pays du contour
La campagne précédente, les GIE et avant ? Je ne pense pas. Le coût de 17 000 tonnes d’huile d’olive et méditerranéen. «Un concurrent direct
les coopératives n’ont pas eu assez de transport sera donc multiplié par deux 64 000 tonnes d’olives de table comme la Tunisie dépasse de loin le
temps pour entamer les opérations ou trois», poursuit M. Ouazzani. sont écoulées en moyenne dans les Maroc en termes de production grâce
d’export. C’est probablement ce qui L’un des chantiers les plus im- marchés étrangers. Pendant la cam- à une stratégie qui fait de l’olivier un
explique que le stock d’huile national portants de la filière oléicole sera pagne 2019-2020, la production levier de développement macroécono-
d’olive s’élève à 50 000 tonnes actuel- l’organisation de la récolte. Aussi, d’olives est passée de 1,5 million de mique», souligne Noureddine Ouaz-
lement. l’huile en vrac continue à occu- tonnes à environ de 1,9 million sur zani. Que faire donc ? «Exploiter au
per une place importante dans la une année, ce qui correspond à une maximum le potentiel de qualité et
La faible mécanisation affaiblira filière, bien qu’il s’avère difficile de augmentation de plus de 20%. La de quantité dont la filière dispose»,
la filière connaître sa part du marché, par production d’huile d’olive a atteint conclut le directeur de l’Agropole
Déjà, la question des coûts de plus rapport à l’huile valorisée. 200 000 tonnes, contre 140 000 de Meknès n
en plus élevés est soulevée à chaque Ce manque de données précises pour la saison précédente, soit une H.A.A.
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