Page 12 - La Vie éco - 12 Juin
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économie
a n a l y s e
Investissement : Quel poids
dans la relance économique ?
n Sur fond de tassement des IDE, l’investissement domestique est plus que jamais appelé à jouer un rôle
de catalyseur de la croissance n La CGEM estime à environ 200 milliards de DH l’effort d’investissement
et de dépense publique dans la phase de relance n Le public et le privé appelés à repenser leur manière
de procéder et œuvrer dans un partenariat empreint de confiance mutuelle et de volonté, pour des
investissements plus efficients et moins rentiers.
omposante essen- de l’investissement étranger de en 2019. La demande inté- toujours abordé sous l’angle
tielle de la créa- la phase post-pandémie ne sont rieure, principal moteur de qualitatif et non quantitatif.
tion de richesse pas encore connus», explique la croissance, a progressé de Beaucoup de projets voient
C et de l’emploi, Mehdi El Fakir, économiste 1,8% au lieu de 4% à cause le jour chaque année, mais
l’investissement est appelé à et expert en finances. Selon L’ESTIMATION DE du tassement de la consom- leur impact sur la création
jouer un rôle de catalyseur lui, une grande partie de L’ENVELOPPE TOTALE mation et de l’investissement. de valeur est très limité. D’où
pour la phase de relance l’investissement (qui a contri- Pour remonter la pente dans la problématique de l’effi-
économique. Ce rôle prend bué à 32,2% au PIB de 2019 DE LA RELANCE TOURNE ce contexte de crise particu- cience des investissements
encore plus de poids sur selon les données du HCP lièrement délicat, «il doit y au Maroc, sachant que le
fond de tassement prévu de dévoilées le 8 juin 2020) doit AUTOUR DE 400 MILLIARDS avoir une volonté réelle du pu- pays a un taux d’investisse-
l’investissement direct étran- être assurée par le public et DE DH, DONT ENVIRON blic et des opérateurs privés pour ment parmi les plus élevés
ger qui a déjà commencé à le privé selon une vision har- réaliser des investissements créa- à l’échelle mondiale. «A trop
renvoyer des signes d’étiole- monieuse et empreinte de 200 MILLIARDS DE DH teurs de valeur ajoutée en s’éloi- être préoccupé par les exonéra-
ment sur les quatre premiers confiance des deux côtés. En D’INVESTISSEMENTS ET DE gnant de la logique de rente qui tions d’impôts, les abattements,
mois de l’année (voir enca- 2019, l’investissement brut a prévalu dans plusieurs secteurs les baisses des prix du foncier et
dré). «Il ne faut pas trop parier (formation brute de capital DÉPENSE PUBLIQUE et qui a impacté négativement les avantages de tous genres, on
sur les IDE, étant donné que les fixe et variation des stocks) a la croissance et la distribution retombe dans des situations de
investisseurs à l’échelle interna- enregistré un net ralentisse- de la richesse au Maroc», relève rente masquée», alerte M.El
tionale ne disposent pas de visi- ment de sa croissance, pas- M.Fakir. Ce dernier estime Fakir.
bilité et que les facteurs d’attrait sant de 5,8% en 2018 à 0,1% que l’investissement doit être Interpellé par La Vie éco
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