Influences
XXVIe congrès de gynéco-obstétrique : une formation aux techniques de pointe
Importance de l’échographie et du doppler obstétricaux, oncoplastie mammaire
et reconstruction du sein après cancer, vaccin contre le cancer du col…, y
seront abordés
Des ateliers permettront aux praticiens de se former sur des
techniques de pointe : cytoponction mammaire, micro-biopsie par mammotome…
La vaccination contre les virus qui induisent le cancer du col utérin, avec sa problématique de prix exorbitant au Maroc (6 000 DH), ainsi que ses modalités d’administration très contraignantes, du fait qu’elle doit être faite en 5 injections, avant tout rapport sexuel et dès l’âge de 12 ans, sera au centre des débats scientifiques du XXVIe congrès national de la Société royale de gynécologie obstétrique, qui se déroulera au Sheraton les 7, 8 et 9 février. Il sera également question de l’importance de l’échographie obstétricale dans le contrôle de la morphologie fÅ“tale ; la place du doppler obstétrical, afin de déterminer les valeurs prédictives du déroulement d’une grossesse, ainsi que les oncoplasties mammaires ou chirurgie reconstructrice après un cancer du sein.
Pour le Dr Lhoucine Maaouni, président de ce congrès, les praticiens marocains auront l’occasion de parfaire leur formation sur des techniques de pointe, qui se déroulera sous forme d’ateliers pratiques qui porteront sur les nouvelles techniques de la cytoponction mammaire : examen simple, basé sur un prélèvement au niveau du sein, pour le dépistage et la différenciation entre lésion bénigne et maligne.
L’innovation de cette édition, qui coà¯ncide avec le IVe Congrès maghrébin de gynécologie obstétrique, porte sur la micro-biopsie ou biopsie stéréotaxique, faisant appel à de très petites incisions très esthétiques, grâce à un matériel de pointe appelé mammotome, technique disponible uniquement dans le secteur médical libéral au Maroc, déplore le Dr Maaouni.
Le deuxième grand axe sur lequel une large réflexion sera développée durant cette session de formation continue d’obstétrique a trait à ce fléau évitable qu’est la mortalité maternelle. Le Dr Maaouni, gynécologue et médecin chef de la maternité universitaire du CHU de Rabat (maternité Souissi), dénonce cette situation oà¹, chaque année au Maroc, 1 500 femmes décèdent en donnant la vie, 200 000 accouchements se font sans l’assistance de personnes formées et 16 000 bébés meurent avant d’atteindre l’âge d’un mois. Cette situation alarmante ne peut s’améliorer, ajoute-t-il, que par la généralisation de la consultation prénatale, le suivi de l’accouchement, la sensibilisation des femmes, et surtout par l’implication des collectivités locales dans le programme de santé maternelle et infantile. Prévenir et prendre en charge les lésions périnéales liées à des accouchements très laborieux, telles les fistules uro-génitales ou recto-vaginales, qui sont très invalidantes pour les femmes du fait des fuites urinaires et des matières de défécation après un accouchement, et qui peuvent même hypothéquer l’avenir d’un couple, est un sujet encore tabou dans les pays du Maghreb, auquel vont s’attaquer les gynécologues obstétriciens. Enfin, les travaux porteront sur les pathologies de l’adolescente, acné, hirsutisme et menstruations douloureuses avec leur cortège de causes fonctionnelles ou organiques.