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Influences

Walid Regragui, les pieds sur terre…

S’il y a une chose que l’on retiendra du match amical contre le Cap Vert, c’est que l’entraîneur national est à la hauteur de la confiance du public. Walid mérite un soutien permanent, au moins jusqu’à la fin de la prochaine CAN.

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Le fait que les Lions de l’Atlas, tenus en échec par le Cap Vert lors d’un match amical, subissent immédiatement après sur les réseaux sociaux les critiques les plus acerbes ne reflète pas ce prétendu amour sans limites de la part du public envers son équipe nationale.

Quoi donc ? On atteint les demi-finales pour la première fois, au nom des Arabes et des Africains, on gagne amicalement contre le Brésil et boom, on ne perd jamais !! Ce ne serait plus du football dans ce cas, et même dans n’importe quel domaine dans la vie, le succès n’est jamais pérenne.

A travers l’histoire du ballon rond dans le monde, jamais une équipe n’a pu régner éternellement, même si elle le voulait et même si elle y croyait en y mettant tous les moyens. Où sont passées les grandes formations des débuts du siècle dernier, celles qui se disputaient la Coupe du monde de 1930 à 1958, à savoir l’Uruguay, l’Italie ou la Hongrie ? Et le grand Brésil de 1958 à 1970, avec Garrincha, Vava, Pelé, Tostao… ? Et la RFA avant qu’elle ne devienne Allemagne à part entière ? Il faut savoir qu’il est impossible de s’éterniser au sommet du football, et même au sommet tout court.

L’équipe du Maroc, qui a joué face au Cap Vert ce 12 juin, a connu quelques changements avec l’absence de Roman Saiss, Yassine Bounou, Azzedine Ounahi et Selim Amallah parmi les titulaires habituels. Cela s’ajoute au fait que depuis la Coupe du monde, toutes les équipes qui vont jouer contre nous vont sortir le grand jeu, comme a dit Walid. C’est ce qu’a déclaré texto Pedro Brito, l’entraîneur du Cap Vert, à l’issue de ce match nul contre les Lions : « Je peux dire qu’on a beaucoup appris du Maroc qui nous a montré la voie par sa prestation en Coupe du monde. Au cours de ce match, nous avons adopté la tactique marocaine en procédant par des contres ».

Savoir raison garder !

En plus, les joueurs sont fatigués en fin de saison, ils ne pensent qu’au repos après une année chargée en activités et émotions. De plus, on ne peut pas mettre des joueurs à l’essai, pour la première fois, et s’attendre à ce qu’ils soient au point sur le champ. Walid vient de prouver qu’il est réaliste. Il faudrait revoir ses déclarations à l’issue du match. Déjà, il faut enlever de l’esprit que chaque fois que l’on rentre sur la pelouse pour jouer on va gagner quel que soit l’adversaire. Ce serait trop prétentieux. Ensuite les changements s’imposent au fil des temps et des circonstances (est-ce que l’on s’attendait à ce que Amine Harit, Adam Massena et Tariq Tisoudali allaient manquer ce Mondial 2022 ?).

Maintenant, si contre le Cap Vert les solutions ont manqué face au bloc défensif improvisé par le coach capverdien, Regragui et son staff doivent trouver la parade parce qu’il est certain que toutes les équipes africaines que nous allons affronter dorénavant vont suivre la même tactique, celle adoptée par le Maroc au Qatar.

Regragui et ses poulains sont donc appelés à trouver la solution face à un bloc bas et compact, qui ne laisse que très peu d’espaces à Ziyech et ses collègues pour s’exprimer. Et arrêtons de croire que nous sommes invincibles juste parce qu’on est le premier pays arabe et africain à avoir franchi le cap des quarts de finale. Le travail au football ne s’arrête jamais au bout d’une réalisation.