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Société

Trois ans pour renverser la tendance

Des équipements de haute technologie seront acquis n Un nouveau code de
la route sera promulgué d’ici à fin 2004.

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Les pouvoirs publics sont décidés à  lutter contre les accidents de la circulation et, cette fois-ci, ils y consacrent des moyens matériels et humains. Malgré les efforts déployés ces dernières années en matière de prévoyance et de contrôle, on n’a pas réussi à  infléchir la tendance exponentielle des accidents. En 2003, en effet, le nombre d’accidents corporels a augmenté de 2,3% par rapport à  2002, passant de 52 137 à  53 814, occasionnant 88 400 victimes, dont 3 878 tués et 15 061 blessés graves. Le coût en est estimé à  plus de 11 milliards de DH, soit 2,5% du PIB. Le ministère de l’Equipement et du Transport a peaufiné une nouvelle stratégie pour la sécurité routière. Stratégie que Karim Ghellab a présentée lundi 12 avril, à  Casablanca, devant les représentants des différents corps intervenants (police, gendarmerie, protection civile, etc.) et les autorités locales, les invitant à  une meilleure implication et, surtout, à  une meilleure coordination, ce qui faisait défaut par le passé. Les études menées par le ministère durant trois ans ont mis en évidence les causes de l’échec des actions entreprises pour lutter contre les accidents de la circulation. Celles-ci résident dans l’absence d’une vision globale pour appréhender le fléau, la multiplicité des intervenants et donc la dilution de leurs responsabilités et, enfin, le caractère épisodique des actions, qui limite leur efficacité. Un comité interministériel de sécurité routière a été créé Les pouvoirs publics semblent ainsi décidés à  prendre le taureau par les cornes en inscrivant leur action dans la continuité, et, surtout, en la menant sur plusieurs fronts à  la fois : celui du contrôle sur le terrain, sans plus attendre, mais aussi la réforme des différents volets législatifs relatifs au contrôle, avec un durcissement annoncé des sanctions en cas d’infraction, et la finalisation du nouveau code de la route, sans oublier le volet de la formation, de la sensibilisation, et de l’évaluation des actions entreprises. Pour cela, il fallait créer des instances spécialement dédiées à  cette mission, et c’est chose faite avec l’institution par décret du Comité interministériel de sécurité routière (CISR), présidé par le Premier ministre qui vient d’approuver le Plan stratégique intégré d’urgence. Objectif : inverser la tendance en moins de trois ans. Pour cela, on n’a pas lésiné sur les moyens et un important programme d’équipement en matériel de contrôle est en cours de réalisation, pour un coût total de 26 millions de DH, englobant 39 véhicules nouveaux et 159 radars sophistiqués. Il s’agit de 120 radars portables pouvant être utilisés de manière manuelle ou automatique, de 32 unités radars pouvant être équipées de systèmes photo et de traitement des données et de 7 autres unités de radars numériques avec caméras numériques de haute résolution. En parallèle, et pour lutter contre le phénomène des surcharges qui est l’une des principales causes d’accident, un projet de construction de station de pesage des véhicules va être réalisé dans un délai record à  Tit Mellil (Casablanca), pour un coût de 3 millions de DH. Le temps d’aménagement du site n’excédera pas trois mois et coûtera 2 millions de DH. L’installation des équipements ne prendra, quant à  elle, pas plus de 40 jours. Reste qu’il faudrait peut-être réfléchir à  une manière moderne et neutre d’encaisser les contraventions.

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