Société
Polygamie au Maroc : Ce que dit la loi…
Interdiction ou pas, qu’ils soient monogames ou légalement polygames, la loi a-t-elle jamais empêché les hommes de transgresser les fondements de la fidélité conjugale ?

En cas d’introduction d’une demande pour avoir une deuxième femme, le juge va écouter et connaître la position de la première femme. Soit elle est d’accord, et son mari remplit toutes les conditions requises pour un second mariage, et là, le juge le lui accorde, soit elle n’est pas d’accord et elle a le droit de demander le divorce.
En cas d’accord, la fiancée du prétendant doit en être avisée, le tribunal s’assure de son consentement. En cas de refus, s’il est établi pour le tribunal, à la suite d’une tentative de conciliation, que la continuité de la vie conjugale est compromise, et que l’épouse du prétendant à la polygamie persiste à demander le divorce, il fixe un montant à payer par le requérant qui englobe les droits de l’épouse ainsi que ceux des enfants, avant de poursuivre la procédure. Si l’épouse refuse la polygamie, sans demander le divorce, il est fait application de la procédure de discorde.
Notons que si la première épouse ne peut être convoquée, pour cause de fraude de la part de l’époux prétendant à la polygamie, qui aurait communiqué une adresse erronée ou un nom ou prénom inexacts, celui-ci s’expose à des poursuites pénales sur plainte de l’épouse. Par ailleurs, si cette procédure n’a pas été respectée «c’est que soit le mari n’a pas épousé une seconde femme…, soit il l’a fait mais en usant de faux».
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