Société
Occuper les enfants pendant l’été, les meilleurs plans
• Crèches, jardins d’enfants, écoles primaires et autres clubs proposent des programmes d’été.
• A la semaine, la journée et même la demi-journée, ces formules sont adaptées aux contraintes des parents.
• Cette année, ces structures ont dû s’adapter aux impératifs de la crise sanitaire.
• La demande existe et elle est de plus en plus croissante.

Aqui confier ses enfants avant les vacances ? Un véritable casse-tête pour les familles qui sont nombreuses à chercher des formules intéressantes, de qualité mais pas très coûteuses et adaptées à leurs contraintes professionnelles. Des formules devant également être programmées durant le mois de juillet, soit avant les vacances en famille en août.
La demande existe et elle est de plus en plus croissante. Ce qui explique les diverses offres proposées par les crèches, les écoles et autres centres de loisirs. Chacun y va de son ingéniosité pour répondre le plus aux attentes des parents mais aussi aux centres d’intérêt des enfants.
Si les centres aérés et les écoles accueillent les enfants de la tranche d’âge allant de 5 à 14 ans, dans les crèches on s’adresse à des plus jeunes, notamment de 2 ans à 6 ans. Et même plus jeunes, c’est le cas de Kenzi, par exemple, où les petits sont acceptés dés qu’ils marchent, «soit dés 10 ou 12 mois et jusqu’à 5 ans», précise Fadela Benani, co-fondatrice et directrice de Kenzi. Globalement, les programmes d’été sont axés autour du sport et de l’initiation artistique chez la plupart des centres et écoles. Ceux-ci veulent offrir «du divertissement éducatif». Et cela se fait à travers des ateliers diversifiés, notamment de cuisine, de poterie, de bricolage, des jeux d’eau, jeux de société, de potager, de théâtre et d’éveil musical. Par ailleurs, les crèches et jardins d’enfants mettent de plus en plus l’accent sur le bien-être de l’enfant et son autonomie. Ce pourquoi, dans les divers programmes d’été on propose des ateliers de yoga et de cohésion. «Ces séances de yoga et de cohésion sociale permettent à l’enfant de s’intégrer dans le groupe, de se détendre. En fait, nos programmes d’été allient des activités d’énergie et ateliers psychologiques et reposants», explique Meriem Belyamani, directrice de «Petit Paradis». Fadela Benani abonde dans le même sens : «Les ateliers de yoga, et nous avons été précurseurs dans ce domaine, permettent l’épanouissement de l’enfant, de lui apprendre à être gentil et empathique. Ce qui est très important en cette conjoncture spécifique impactée par la pandémie». Pour Nezha Chami, directrice des «Petits Curieux», «les séances de yoga et de méditation sont très importantes pour l’éveil des petits et améliorent leur capacité de concentration». Il est à noter que les programmes d’été sont, chez les uns comme chez les autres, une continuité du programme pédagogique dispensé pendant l’année mais avec beaucoup plus d’activités ludiques qui permettront à l’enfant de se détendre et aussi d’apprendre tout en étant en vacances dans un cadre plus décontracté et avec plus de flexibilité.
Le tarif varie entre 1 000 et 3 000 DH en fonction de la formule…
Et c’est pour les mettre davantage dans une ambiance de vacances que sont programmées des semaines thématiques. Chez Babylone, crèche et jardin d’enfants situé à Bouskoura, «on a opté pour les trois semaines du Sumer Camp pour la thématique du voyage. Et cela pour une double raison. D’abord pour rester dans l’ambiance estivale et ensuite parce que les enfants n’ont pas voyagé durant la période du confinement. Nous avons donc consacré une semaine pour une Escale en Italie, une autre Escale en Grèce et une troisième Escale au Mexique. Et toute la semaine, les enfants vivront sous les couleurs et les goûts du pays concerné», indique Ghita Elalamy, directrice de la crèche. Pour sa part, la crèche et jardin d’enfants Aux Petits Curieux a placé son camp d’été sous le thème de la plage. «Ainsi toutes les activités seront liées à la plage pour permettre de découvrir cet environnement», explique Nezha Chami, la directrice de la structure.
Les crèches ont certes travaillé sur la diversification des programmes et autres thématiques d’ateliers, mais elles ont aussi axé leurs efforts sur les mesures de protection et de sécurité des enfants et particulièrement celles liées à la Covid-19. Si ces structures ont régulièrement investi pour assurer un environnement sécurisé aux enfants, elles ont dû, depuis le début de la pandémie, réaménager leurs espaces pour assurer la distanciation entre les enfants et recruter pour avoir un taux d’encadrement adapté aux impératifs de sécurité et de protection des enfants. Pour les camps d’été, elles ont dû réduire leur capacité d’accueil à 40 ou 50 enfants et diviser les ateliers en petits groupes de cinq à six enfants. Autre précaution : négocier avec les prestataires de la restauration une formule adaptée pour des plateaux repas emballés et sécurisés. Plus prudentes encore, certaines crèches ont préféré laisser les repas à la charge des familles en s’engageant simplement à réchauffer les repas.
Des activités se situant dans la continuité des programmes pédagogiques mais plus ludiques et des horaires adaptés aux besoins des parents.
Combien coûtent ces camps d’été aux familles ?
Globalement, on constate que les crèches et autres jardins d’enfants pratiquent quasiment les mêmes tarifs. Ainsi, pour la semaine, les parents paieront 1000 à 1200 dirhams pour des journées complètes et 600 à 850 dirhams pour les demi-journées. Chez certains les repas sont compris tandis que chez d’autres ils ne le sont pas et les parents paieront un supplément de 250 dirhams pour le repas ou pour la garde repas. Chez «Les Petits Curieux», cette année, on ne propose qu’une durée de trois semaines et journée complète à 3 000 dirhams. A Kenzi, qui n’assure pas de camp d’été cette année, la semaine est facturée, durant les années antérieures, à 2500 dirhams. Les camps d’été sont ouverts pour les enfants inscrits dans ces crèches mais également à ceux qui ne le sont pas. «Nous accueillons aussi nos anciens élèves qui sont aujourd’hui dans le primaire, ainsi que les cousins et les frères et sœurs. Pour eux, nous avons des tarifs spécifiques et des réductions pour les fratries», dit Ghita Elalamy de Babylone. Les réductions accordées par les crèches varient en général entre 5 et 10%.
A la veille des vacances, les responsables de ces structures affirment l’existence de la demande même si certains parents demeurent encore, selon Nezha Chami, frileux en raison de la pandémie. En revanche, les camps d’été ne seront cette année ouverts que durant trois semaines du mois de juillet en raison de Aid El Kébir. Période durant laquelle les familles pourront voyager. En août, les crèches fermeront pour que les équipes pédagogiques puissent à leur tour partir en vacances et reprendre la dernière semaine du même mois pour préparer la rentrée.
Outre les crèches et écoles, les parents peuvent également opter pour les fermes équestres pour des programmes à la semaine ou bien à la journée. A la Ferme Equestre de Dar Bouazza, «on propose des journées d’équitation ou de tennis à 250 dirhams, la semaine d’équitation ou de tennis seulement à 1000 dirhams. Pour une semaine alliant équitation et tennis, il faudra payer 1 300 dirhams. Les enfants sont pris à partir de quatre ans et cette année, en raison de la pandémie, on ne dépassera pas 15 enfants par semaine», indique Tarik El Yassimi, gérant de la Ferme Equestre. Il tient aussi à préciser que ces programmes d’été comprennent aussi des cours de natation et des jeux divers.
Pour les parents, ces formules sauvent une partie des vacances de leurs enfants avant les congés en famille. Ces Sumer Camp leur évitent d’être accrochés à longueur de journée aux télévisions et aux téléphones. Pour d’autres familles, confier leurs bambins aux grands-parents est une option idéale, parce que cela permet de passer du temps avec les grands-parents et de partager des moments agréables. Cette option est certes bonne mais elle reste aléatoire, car nombre de grands-parents sont encore actifs…
