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Société

Mohamed El Gahs fait revivre les colonies de vacances

100 000 bénéficiaires des colonies de vacances, cette année, contre 49 000, l’été dernier.

Un budget de 27 MDH consacré à  la campagne «Vacances pour tous».

31 centres du Secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse et 30 centres urbains accueilleront les jeunes vacanciers

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Le temps de la vacance est celui où l’on se met à distance. Celui des ruptures avec les lieux où la vie quotidienne impose ses contraintes, où l’habitude façonne les conduites, où les mêmes visages et les mêmes choses s’inscrivent dans des «paysages» trop connus. Il importe alors d’accéder à ce que le cours ordinaire de la vie ne procure pas : être ailleurs, plus libre, disponible pour d’autres curiosités. Cette fugue temporaire des pesanteurs du quotidien est encore plus impérative pour les jeunes qui, encagés durant trois saisons dans les institutions scolaires, ressentent le besoin de s’échapper, le temps d’un bref été, vers des climats inhabituels, afin de recharger leurs accus.
Conscient du sentiment de frustration engendré par le non-accès aux vacances, le Secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse a concocté un programme ambitieux, intitulé éloquemment «Vacances pour tous». Il porte sur les colonies de vacances, dont le nombre de bénéficiaires atteindra allègrement les 100 000, au lieu de 49 000, chiffre enregistré l’année dernière.
Prise en charge totale par le Secrétariat d’Etat à la Jeunesse
Moyennant la somme modique de 300 DH, les jeunes estivants auront le choix entre 31 centres du Secrétariat d’Etat (dont 17 se trouvent en bord de mer) et 30 centres urbains, conçus pour recevoir 30 800 vacanciers (10 690 en 2002). Manière d’apporter leur pierre à l’édifice, vingt établissements scolaires ont mis leurs internats à la disposition du Secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse. Ils accueilleront ainsi 17 110 vacanciers.
La campagne «Vacances pour tous» est totalement prise en charge par le Secrétariat d’Etat. Les associations nationales et locales qui y sont impliquées devraient, quant à elles, s’acquitter seulement des frais de transport (entre 150 et 300 DH). C’est un chantier du gouvernement. «Cent mille bénéficiaires constituent un début pour rompre avec le passé», déclare Mohamed El Gahs. Un début pour lequel le Secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse, pourtant peu
fortuné, a mis le paquet, en allouant un budget de 27 009 131 DH, et en veillant à la formation de 9 780 moniteurs.
Reste que les colonies de vacances n’ont pas toujours bonne presse, tant leur image est ternie par la gabegie, l’incurie et l’impéritie. Mohamed El Gahs, qui en convient, envisage de donner aux colonies un lustre nouveau, en mettant fin aux pratiques douteuses qui les entachaient d’opprobre. Notre but, affirme-t-il, consiste à «améliorer et l’image et la qualité des colonies de vacances». C’est ainsi que des inspections seront effectuées durant toute la durée de la campagne. Tout contrevenant à l’éthique sera sérieusement sanctionné.
Voilà nos jeunes rassérénés, ils n’ont plus qu’à embarquer sur ce bateau-là, pour y couler un «été à la saveur de la vie» .