Société
Maroc, pays de transit de la cocaïne : la preuve par les faits divers
Une partie du trafic de la cocaïne passe par le Maroc. Le nombre d’affaires impliquant des «mules» transportant de la marchandise «blanche», transitant par le pays, est en constante augmentation.

Une partie du trafic de la cocaïne passe par le Maroc. D’ailleurs, le nombre d’affaires impliquant des «mules» transportant de la marchandise «blanche», transitant par le pays, est en constante augmentation. La dernière en date s’est terminée par la mort accidentelle de «la mule». Fin octobre : un Nigérian de 47 ans est décédé à l’aéroport de Casablanca, après l’éclatement de capsules de cocaïne qu’il avait avalées. L’homme a trouvé la mort par intoxication aiguë et par surdose de cocaïne. Dans son estomac, il avait 76 capsules de cocaïne.
Arrivé de Doha au Qatar, il devait se rendre au Bénin, après une escale à l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Août 2012 : une importante quantité de cocaïne a été saisie à l’aéroport Mohammed V. Une Brésilienne a été arrêtée en possession de 1,2 kilo de cocaïne caché dans sa perruque. La jeune femme se trouvait sur un vol provenant du Brésil, et devait transiter par l’aéroport de Casablanca à destination du Congo. Décembre dernier : huit «mules» du Nigéria arrivant du Brésil et voulant se rendre en Espagne, avaient également été arrêtées à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, en possession de huit kilos de cocaïne, d’une valeur globale de six millions de dirhams. La cocaïne, sous forme de capsules de 20 grammes chacune, avaient été avalées par les huit Nigérians.
L’un des passeurs avait également caché 750 grammes de drogue dans son ordinateur portable. En fait, une grande partie de la production de la cocaïne a été délocalisée dans des laboratoires clandestins d’Afrique subsaharienne. Elle passe donc forcément par Casablanca par voie aérienne afin de rallier l’Europe. Une partie de cette drogue est transportée par voie terrestre vers le Maroc. Une portion de cette marchandise sera dédiée au marché interne. Le reste, c’est-à-dire la majorité, remonte vers l’Europe via les «Go fast», les fameux bateaux à moteur qui servent à transporter tous types de drogues et qui traversent la Méditerranée en moins de dix minutes.
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