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Grippe H1N1: reportage à l’institut Pasteur
Vieux, enfants, femmes enceintes… sont majoritairement venus se vacciner contre le H1N1 ou faire le dépistage. Le port de masque, fortement conseillé dans environnements pareils, est rarement observé.

Dans quelques jours, la saison de la grippe touchera à sa fin, mais ils sont encore nombreux à se faire des soucis. la semaine dernière, le service de vaccination de l’Institut Pasteur de Casablanca n’a pas désempli.
Destination habituelle pour se vacciner contre les virus de tout genre, l’Institut investi d’une mission de service publique a pourtant connu une affluence inhabituelle, massive, dès les tout premiers décès dus au H1N1. La peur s’est installée, et l’impératif de se faire vacciner s’est fait sentir quoique tardivement, le vaccin n’étant effectif qu’après 10 à 15 jours de son injection.
Ce vendredi 8 février comme les jours précédents, aux alentours de midi, la majorité des bancs étaient toujours occupée. Un petit chapiteau, dressé à l’extérieur du service accueillait ceux qui attendaient leur tour. A l’accueil, on appelait le numéro 140. Les jours précédents ont connu une affluence encore plus forte, avec des fois une rupture de stock du réactif nécessaire pour procéder au dépistage, selon un témoignage crédible. « J’ attendais mon tour quand le médecin sort et annonce qu il n’ y avait plus de réactif . Donc plus de prélèvements possibles jusqu’à l importation du produit de l’étranger », souligne cette jeune maman. « Que faire? Il coûte plus de 1500 DH dans le secteur privé, contre 900 DH à Pasteur, ce qui est en soi une somme assez conséquente », s’indigne-t-elle.
« Je suis venu pour faire les vaccins nécessaires pour la Omra », nous dit notre voisin dans la salle d’attente, surpris de voir autant de monde.
Enfants, personnes âgées, femmes enceintes… étaient majoritairement là pour la même raison: se faire vacciner ou procéder à un dépistage du H1N1. « Mieux vaut tard que jamais », disait une femme à sa voisine , toutes deux accompagnés de leurs enfants. Les parents, sujets à la vague de sensibilisation médiatique, ont constitué une bonne partie des visiteurs du service.
Parmi cette nombreuse assistance, une seule personne portait un masque. L’unité se vend à deux dirhams seulement en pharmacie, mais force est de remarquer que le réflexe de prévention n’est pas encore installé, y compris dans un environnement médical pareil où le risque de contamination est des plus élevés.
