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Quand l’Algérie accuse le Maroc de lui exporter sa “cochenille”
Après les ravages causés par les criquets ou les incendies de forêt en Kabylie, les médias algériens ont récemment accusé le Maroc, citant des sources officielles, de propager la cochenille qui infesterait leurs cactus.
Alors que le Maroc soit lui-même durement touché depuis plusieurs années par une épidémie de cochenille qui a dévasté ses plantations de cactus, l’Algérie se trouve maintenant également confrontée à cette menace. Ceci n’est pas surprenant étant donné que les insectes peuvent facilement se déplacer en suivant les courants d’air, d’autant plus que l’Algérie partage une frontière avec le Maroc. Toutefois, le média algérien Echourouk semble avoir trouvé un coupable tout désigné : “Le Maroc”.
Dans un article au titre explicite, “L’épidémie de cochenille… venue du Maroc”, le média algérien blâme le royaume voisin pour avoir exporté ce “fléau”. Citant une source officielle, Echourouk prétend avoir découvert l’origine de l’introduction de cet insecte chez ses voisins orientaux. Selon cette source, la propagation de l’insecte serait attribuée à “un investisseur marocain” qui aurait joué un rôle central dans cette affaire.
Le média, feignant la surprise, se demande : “D’où vient cet insecte ? Pourquoi se trouve-t-il spécifiquement dans les régions frontalières avec le Royaume du Maroc, et non dans les autres régions du nord, de l’est ou de l’ouest de notre pays ?”. Cependant, en citant une source officielle, Echourouk avance que “cette épidémie n’est pas apparue de nulle part, mais a été intentionnellement provoquée par un investisseur marocain souhaitant investir dans le secteur cosmétique”. Ce dernier aurait osé introduire cette cochenille depuis le Maroc afin de soutenir son projet en Algérie, en raison de la présence de carmin, une substance liquide extraite de l’insecte et utilisée dans l’industrie cosmétique.
Par la suite, le média annonce que l’armée, a été massivement mobilisée pour éradiquer ce fléau venant du Maroc. À travers cette dernière révélation, l’Algérie et ses médias continuent de nous surprendre. Qui sait ce qui sera la prochaine accusation ? Peut-être nous accuseront-ils de leur voler la pluie si jamais l’Algérie connaît une année de sécheresse à venir.