SUIVEZ-NOUS

Influences

Qatar 2022 : Les Lions parés pour nous faire rêver

Passer au deuxième tour ? Jouer les quarts de finale ? Quelle que soit la performance réalisée par les Lions lors de cette Coupe du monde, l’objectif c’est d’hériter d’une équipe soudée et compétitive qui s’imposerait au niveau continental.

Publié le


Mis à jour le

Depuis l’arrivée de Walid Regragui en tant que nouveau coach des Lions de l’Atlas, il y a comme un sentiment de réveil chez le public qui semble découvrir pour la première fois la réalité de la sélection nationale. La situation ayant toujours été ambiguë, opaque et brumeuse du temps de Vahid Hallilozic, personne ne pouvait avoir confiance dans une formation émotionnellement instable, malgré des résultats positifs, tellement l’ex-entraîneur changeait de joueurs et de plans de jeu. Quelques semaines donc avant le coup d’envoi du Mondial 2022 au Qatar, l’ossature de l’équipe nationale commence à se dessiner.
Maintenant, la première question qui se pose est relative aux attentes vis-à-vis de cette équipe ? Bien entendu, les plus rationnels et les vétérans voudraient une bonne prestation et un accès au deuxième tour. Les fanatiques vont au-delà de cet objectif en espérant voir la sélection nationale répéter la performance du Cameroun en 1990 ou du Ghana en 2010 : jouer les quarts de finale, le seuil le plus haut atteint jusqu’à aujourd’hui par une sélection africaine. Théoriquement, rien n’est impossible dans l’univers du ballon rond qui nous réserve souvent des surprises. Mais quelle que soit la performance des Lions lors de cette compétition, l’objectif c’est d’hériter d’une équipe soudée et compétitive qui s’imposerait au niveau continental.
En Afrique, le Maroc ne dispose que d’un seul trophée, gagné il y a plus de 46 ans. Notre palmarès est par conséquent maigre, compte tenu de l’importance de cette discipline au niveau national où le football est le sport le plus populaire.

Entre le Mondial et la CAN

Notre championnat figure parmi les meilleurs en Afrique et les clubs marocains n’arrêtent pas de briller depuis des décennies, avec plusieurs sacres ces dernières années.
D’un autre côté, l’on a l’impression qu’au Maroc la perception n’est pas la même que dans le reste du continent vis-à-vis du Mondial et de la CAN. Inconsciemment, le Marocain lambda donne plus de valeur à la participation dans une Coupe du monde. Cela fait beaucoup plus de prestige, d’estime et de reconnaissance internationale. Comme l’explique un ex-joueur du TAS de Hay Mohammadi, Abdellatif Zrig, «la sensation n’est pas la même. Remarquez que l’Egypte, par exemple, dispose de sept Coupes d’Afrique des Nations, mais le football égyptien n’a pas le même rayonnement que le Marocain, grâce justement à ces participations en Coupe du monde qui permettent de se frotter à de grandes nations du football. Battre une équipe comme le Portugal ou l’Ecosse dans un Mondial ça fait beaucoup de bruit».
Effectivement, que ce soit en Europe, en Asie, ou en Amérique, le talent marocain est parfaitement réputé meilleur. Salah Darifi, un autre ex-joueur et ex-entraîneur du club Al Ahram de Casablanca renchérit dans le même sens : «Le Cameroun et le Ghana ne sont reconnus sur le plan international que grâce à leurs performances en Coupe du monde, même si chacun d’entre eux dispose déjà de quatre Coupes d’Afrique. Leur style n’est découvert par un grand nombre d’observateurs à travers la planète que suite à leurs prestations au Mondial. Ils ont pour ainsi dire le titre d’un quart-finaliste en Coupe du monde, et je crois que cela pèse beaucoup plus qu’une distinction continentale. Même l’engouement des joueurs est plus fort quand il s’agit du Mondial».

Une ambiance très positive

Ainsi, le rêve pour les Marocains, de manière générale, serait de faire le maximum au Qatar et revenir avec une grande sélection capable de rafler cette Coupe d’Afrique qui manque affreusement à notre palmarès. Pour l’heure, la confiance semble régner, surtout lorsque Walid Regragui reconnaît, à l’issue des deux matchs amicaux en Espagne, qu’il reste beaucoup de travail à faire d’ici le jour J, mais le plus important c’est cet excellent état mental chez les joueurs. Regragui n’a pas exclu par ailleurs la possibilité de disputer un troisième match amical avec une équipe européenne, avant de se rendre au Qatar.
L’ambiance est palpable chez les Lions certes, mais il ne faut pas oublier que cette édition connaît la participation de plusieurs pays africains et arabes qui vont nous concurrencer justement sur cette belle prestation tant espérée. Des équipes comme le Sénégal, le Ghana, la Tunisie et le Cameroun ne se déplaceront pas pour faire du tourisme sportif, sans parler de l’Arabie Saoudite et du Qatar. De toutes les manières c’est déjà acté, ce sera la sixième participation du Maroc à la Coupe du monde. Elle est prévue entre le 20 novembre et le 18 décembre en espérant une nouvelle performance digne des réalisations des autres catégories des équipes de football marocaines ces derniers temps.