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Influences

Pour une sexualité épanouie de la femme pendant la ménopause

Maladies cardiaques, Alzheimer, bouffées de chaleur, sécheresse vaginale sont
le lot d’une ménopause non traitée.

Des traitements existent, mais seules 1% des femmes y ont recours au Maroc.

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Bonne nouvelle : les Marocaines vivent de plus en plus longtemps. L’espérance de vie moyenne de la femme marocaine ne dépassait pas 50 ans. Aujourd’hui, elle peut vivre jusqu’à  70 ans. Or, une durée de vie plus longue entraà®ne une augmentation spectaculaire de l’incidence de maladies associées à  l’absence d’Å“strogènes au cours de la ménopause qui constitue le tiers de la vie de la femme, avec tous les désagréments qui lui sont liés. Selon les estimations de la Société marocaine d’étude de la ménopause, à  l’occasion du 18 octobre, journée mondiale de la ménopause, le nombre de femmes ménopausées dépasse les 2 millions. Chaque année, près de 50 000 Marocaines arrivent à  cet âge «fatidique». Or, l’arrêt de l’ovulation et de la menstruation a de nombreuses conséquences. Certaines sont bénignes et passagères, d’autres sont plus graves.

Aujourd’hui, tout en mesurant les bénéfices et les risques du traitement, la ménopause doit être traitée afin d’aider les femmes à  atténuer les symptômes désagréables susceptibles d’affecter leur qualité de vie et leur santé. Actuellement, au Maroc, seulement 20 000 parmi les 2 millions de femmes concernées prennent un traitement pour leur ménopause. Si, aujourd’hui, au Maroc, on dispose d’une panoplie de traitements hormonaux (THM), une enquête a démontré que 33% seulement des femmes à  l’âge de la ménopause ont consulté un thérapeute pour traiter cette dernière : médecin généraliste (21%) ou spécialiste (12%). Seulement 4% des femmes ayant consulté ont suivi un traitement hormonal pendant une moyenne de 4 mois et demi.

Selon le Dr Abdallah Akchouch, gynécologue à  Casablanca, pendant cette période de la vie, le corps de la femme arrête de produire des Å“strogènes, ce qui induit des symptômes tels que bouffées de chaleur, fatigue, sécheresse vaginale et insomnies. Le déficit en Å“strogènes a également été associé à  un certain nombre de maladies graves telles que l’ostéoporose, des maladies cardiaques, une dégénérescence maculaire (conduisant à  la cécité), la perte des dents, le cancer du côlon et un déclin des fonctions cognitives. Les bouffées de chaleur, parfois accompagnées de sudation et d’une rougeur du visage, sont la réponse du corps à  la diminution du taux d’Å“strogènes. Pendant une bouffée de chaleur, qui dure classiquement de 30 secondes à  5 minutes, le cÅ“ur bat plus vite et la température de la peau augmente.

Des relations sexuelles douloureuses dues à  une sécheresse ou à  un resserrement des tissus vaginaux peuvent aussi être observées, également dues à  la réduction du taux d’Å“strogènes. La moitié des femmes âgées de plus de 50 ans présenteront à  un certain moment une fracture due à  l’ostéoporose.
Des études récentes ont permis de constater que plus de la moitié des femmes ignorent que la ménopause augmente le risque de maladies cardiaques. Pourtant, les maladies cardiovasculaires, particulièrement les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, constituent la principale cause de décès dans le monde actuel. Les femmes ménopausées sont trois fois plus susceptibles que les hommes d’avoir la maladie d’Alzheimer.