Influences
Parution. « Chroniques d’un monde fou » de Abdelhak Najib
L’écrivain et journaliste, Abdelhak Najib, vient de publier aux Éditions Orion, un nouveau recueil de chroniques au vitriol sur les dérives de ce monde.
Pourquoi ces chroniques ? Pourquoi un monde fou ? « Simplement parce que ce monde a déjà foutu le camp dans l’asile et qu’il porte la camisole de force. Et il faut en faire le récit, avec des chroniques au plus près de la vie, au plus près du macadam, au plus près de la peau, touchant le sang dans une existence de plus en plus hypothéquée au nom des arrangements avec soi, au nom des ajustements avec les réalités fluctuantes, au nom des indices boursiers du cœur et de ses absences cruelles, dans un univers factice, dans un monde en façades, qui tombent toutes en ruines, les unes après les autres, dans un fracas de tous les diables montrant au grand jour la vacuité humaine dans ce qu’elle a de plus basique, de plus petit, de plus misérable », assène Abdelhak Najib, qui va droit aux choses sérieuses, sans le moindre détour ni le moindre compromis.
En effet, surtout par temps de grave crise humaine et sanitaire où la mise à nu de nos travers et de nos ratages a levé le voile sur ce que nous avons de pire en nous : notre peur, notre opportunisme, notre crasse millénaire, notre disposition toute naturelle à faire du mal, d’être égoïste, d’être calculateur, d’être faux-jeton, d’être mesquin, d’être couard et hypocrite, ces chroniques qui traitent d’un grand éventail de nos vies à tous les égards et à tous les étages, nous mettent face à nos petitesses, à nos failles, à nos conneries, à nos préjugés et à nos erreurs. « Parce que, dans une très large mesure, c’est cela le visage qu’affiche ostentatoirement cette humanité aux abois, cette humanité frileuse, si fragile, si vulnérable, si perdue qu’elle se donne en spectacle dans une cacophonie stridente. Une humanité de pacotille et sans valeurs, sans principes, sans ossature, sans socle, sans fondements.
Un semblant d’humanité qu’il faut décrire, qu’il faut décortiquer, qu’il faut détricoter, fil par fil, pour en voir ce qu’il en subsiste comme essence. Car, c’est au prix d’un tel exercice que l’on arrivera peut-être à amorcer des débuts de réponses pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, à ce point de notre négation, de nos errances et de nos déshérences, pour nous perdre dans la cruauté, dans le mensonge, dans les faux-semblants, dans les apparences trompeuses, dans le flou, dans l’obscur, dans la noirceur, dans la fausseté et dans la médiocrité, érigée en modèle et en standard nivelant le tout par la base. », ajoute l’écrivain.
Aux Éditions Orion. Mars 2023. 300 pages. Disponible en librairies. 100 dh. 15 euros.
