Influences
Les premiers gestes en cas de morsure de serpent
84 morsures de serpent sont déclarées au Centre antipoison chaque année.
Pose d’un garrot, incision, aspiration…,des méthodes inefficaces et même
dangereuses
Conduite à tenir en cas de morsure.
84 morsures de serpent sont déclarées au Centre antipoison chaque année.
Pose d’un garrot, incision, aspiration…,des méthodes inefficaces et même dangereuses
Conduite à tenir en cas de morsure.AuMaroc, les envenimations par morsures de serpents préoccupent les populations et le personnel de santé en raison de la gravité des envenimations, notamment dans les régions du sud du pays et pendant l’été, et de la non-disponibilité d’un sérum antivenimeux adapté, indique le Dr Fouad Chafiq, du Centre antipoison Maroc (CAM).
Une étude rétrospective – sur les années 2001-2005 – de tous les cas d’envenimations par morsures de serpents déclarés au CAM, montre 428 cas, soit environ 86 cas par an, avec une incidence cumulée annuelle de 0,02 pour 100 000 habitants. La région Souss-Massa-Draâ occupe la première place, soit 40,4 %, suivie par la région deMarrakech- Tensift (28,5%) puis celle deMeknès-Tafilalt (16,3%). Lors d’une morsure par un serpent, les premiers secours ont un rôle capital.
Il faut tout d’abord rassurer la victime, la mettre aussitôt au repos, car la mobilisation du membre mordu accélère la dissémination du venin dans le reste du corps. Par ailleurs, retirer les garrots potentiels (bague, bracelet, montre, chaussures), car il y a risque d’oedème. Ensuite, il faut désinfecter avec de l’eau et du savon ou de la bétadine.Appliquer un large bandage autour de la plaie tout en s’assurant qu’il n’est pas trop serré et cela par la perception du pouls.
Toute douleur ressentie au niveau du bandage signifie qu’il est trop serré.Procéder à l’immobilisation du membre mordu à l’aide d’une attelle de fortune.Lemembre doit être maintenu immobile et en position déclive par rapport au coeur. Mettre le patient en position latérale de sécurité pour assurer la liberté des voies aériennes supérieures en cas de vomissements ou de perte de connaissance.Ne rien administrer par voie orale (aliment, médicament ou boisson).Une réhydratation par voie orale peut être entamée si on se trouve très loin d’un hôpital. Si l’animal est mort, l’emporter à l’hôpital pour identification, en prenant lemaximum de précautions car, même mort, il peut transmettre le venin encore présent au niveau de ses crocs. Evacuer la victime vers le dispensaire ou l’hôpital le plus proche, en veillant à ce qu’elle ne marche pas. Le patient, comme déjà recommandé,doit en effet être immobilisé.
Le transporter sur un brancard, une bicyclette, ou par tout moyen de fortune disponible, âne ou mulet. Enfin, ne pas enlever le bandage avant l’arrivée à l’hôpital. Garder à l’esprit que certains gestes sont formellement proscrits, car ils peuvent être à l’origine d’infection et de dissémination du venin, telle l’incision ou l’aspiration, la pose de garrot ou de bandage serré, l’application sur la plaie de produits chimiques ou médicamenteux comme le permanganate de potassium.Aucun traitement traditionnel n’a par ailleurs montré d’efficacité dans le traitement des envenimations par serpent.Au contraire, leur usage retarde l’évacuation vers un milieu hospitalier etmet en danger la vie du patient