Influences
Les déficits immunitaires primitifs en débat à Casablanca en octobre 2008
Du 30 octobre au 1er novembre 2008 aura lieu le 1er Congrès africain sur les déficits immunitaires primitifs sous l’impulsion de l’association Hajar.
Les déficits immunitaires primitifs (DIP) concernent plus de 150 différentes maladies congénitales, regroupées sous cette appellation. Cette pathologie est très méconnue par le grand public et peu diagnostiquée par les médecins. Pour faire le point sur les DIP, Casablanca accueillera, du 30 octobre au 1er novembre 2008, le 1er congrès africain sur les déficits immunitaires primitifs.
Cette rencontre scientifique est à l’initiative de l’ONG marocaine Hajar, du prénom d’une des victimes de cette pathologie. Cette dernière est relativement plus fréquente dans les pays africains et maghrébins, du fait des mariages consanguins, indique Aziz Bousfiha, président de l’association Hajar. Héréditaire, cette pathologie se caractérise par une fragilisation du système immunitaire de l’enfant, ce qui l’expose à des infections graves et répétitives, telles la pneumonie ou la méningite, voire à d’autres maladies comme le cancer ou les allergies.
Le coût de la prise en charge thérapeutique varie en fonction de la gravité de la maladie, et peut aller jusqu’à 1 million de dirhams pour une greffe de moelle osseuse. Pour certaines formes moins graves, qui nécessitent une injection hebdomadaire à vie de souches de moelle osseuse, le prix unitaire est de 2 500 DH.
Les responsables de l’association Hajar veulent diffuser deux messages-clés : reconnaître la maladie à ses débuts et sensibiliser les organismes gestionnaires de l’Amo, notamment l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), à la nécessité d’inclure les DIP dans la liste des maladies de longue durée prises en charge.
Il faut alerter le généraliste ou le pédiatre dès qu’il y a ces manifestations : un ralentissement de la courbe de croissance, des épisodes de forte fièvre, des infections par champignon persistantes de la bouche ou de la peau de l’enfant après l’âge d’un an, et surtout si ce dernier fait en ce laps de temps plus de deux infections sévères.
De même, si l’enfant fait plus de huit otites et plus de deux sinusites par an. Ainsi que la présence d’un cas de DIP dans la famille. Le 1er Congrès africain sur les déficits immunitaires primitifs (DIP), qui se déroulera à la faculté de médecine de Casablanca, verra la participation de spécialistes venant d’Afrique du Sud, du Burkina Fasso, de l’Egypte, de la Tunisie, du Sénégal, du Mali, de la Mauritanie et du Tchad.