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Les avancées de la traumato-orthopédie en débat du 22 au 26 avril à  Marrakech

Chirurgie mini-invasive, arthroscopie et pose de prothèses de mieux en mieux maîtrisées par les praticiens marocains

Les douleurs liées à l’arthrose ou à la tendinite ne sont plus une fatalité.

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A l’initiative de la Société marocaine de chirurgie orthopédique et de traumatologie (Smacot), le Maroc accueillera à Marrakech, du 22 au 26 avril, le XIe congrès de l’Association des orthopédistes de langue française. Cette manifestation médicale, qui coïncide avec le XXe congrès national de la Smacot, indique le Dr Samir Karrakchou, membre du comité d’organisation, verra la participation de 1500 traumato-orthopédistes venus de 32 pays francophones, dont 370 français, 400 marocains, 80 algériens, 60 tunisiens ainsi que des traumatologues de l’Afrique de l’Ouest et du Moyen-Orient. Actualités de la chirurgie du pied, pathologies de la hanche et du genou, chirurgie de la main et du membre supérieur, développement de la chirurgie microscopique, arthroscopique et prothétique sont au centre des travaux de cette XIe session.

Pour le Pr Saïd Wahbi, président du congrès, les lésions dégénératives des articulations, dont le chef de file est l’arthrose, ainsi que les tendinites péri-articulaires, sont de véritables problèmes de santé au Maroc. L’arthrose, dont les principaux signes sont la douleur articulaire et la limitation des mouvements, devient très handicapante en l’absence de prise en charge thérapeutique. Dans notre société, on accepte comme une fatalité le fait qu’une personne de 60 ans souffre des genoux. On assimile même cela à un phénomène naturel lié à l’âge. Non!, scandent les orthopédistes, ce sont des pathologies qu’on peut prévenir et traiter. Au premier stade, un simple traitement médical et de la kinésithérapie suffisent. Mais, une fois l’articulation détruite, le seul recours est la pose d’une prothèse de la hanche ou du genou.

Cette chirurgie prothétique bénéficie aujourd’hui de plusieurs avancées. Des prothèses plus malléables, une durée de vie plus longue (15 à 20 ans), et, surtout, la possibilité d’une voie d’abord chirurgical très réduite. Le chirurgien peut passer entre les éléments musculo-tendineux sans les couper, ce qui permet une récupération immédiate pour le patient. La durée d’hospitalisation est réduite, il y a moins de risques infectieux et la réinsertion en milieu familial, social et professionnel se fait plus rapidement. Il faut noter par ailleurs que, depuis près de 3 mois, les organismes payeurs (Cnops et CNSS), remboursent les prothèses du genou et de la hanche à hauteur de 80%.

Les tendinites, quant à elles, sont des lésions des tendons autour d’articulations saines. Elles touchent des sujets plus jeunes et sont généralement dues à de mauvaises habitudes sportives, au surmenage des articulations qui sont sollicitées de façon brutale, sans échauffement ni entraînement progressif. L’épaule, la cheville et le coude sont les plus concernés. Au stade de début, la tendinite peut être traitée par des antalgiques, des anti-inflammatoires et des myorelaxants. Mais, au stade de la rupture tendineuse, on a recours à la chirurgie mini invasive, grâce à l’arthroscopie qui permet la réparation chirurgicale sans avoir de cicatrice importante. Cette nouvelle technique est remboursée au Maroc sur la base de 12 000 DH, alors que le coût réel s’élève à 25 000 DH.

L’orthopédie pédiatrique, les prothèses des chevilles, les conceptions nouvelles en biomécanique clinique de l’épaule, la fluoroscopie virtuelle en traumatologie du rachis, le pied plat, la chirurgie percutanée du pied et de la main rhumatoïde sont d’autres thèmes qui seront développés lors de ce XIe congrès francophone d’orthopédie, précise le Dr Samir Karrakchou. Pour plus d’informations, [email protected]; tél/fax : 067677888, www.aolfmarrakech2008.com.