Influences
La coelioscopie avec moins de 24 heures d’hospitalisation se développe
La chirurgie ambulatoire est en développement au Maroc. Une économie de temps, de frais, et une convalescence en milieu familial.
Certaines pathologies gynécologiques, touchant le corps ou le col de l’utérus peuvent être traitées par la coelioscopie, technique chirurgicale mini invasive, consistant en la visualisation de l’intérieur de l’abdomen, au moyen d’un endoscope introduit par une incision pratiquée sur la paroi abdominale. L’innovation est qu’on peut la réaliser dans le cadre d’une hospitalisation ne dépassant pas les 24 heures. La chirurgie ambulatoire coelioscopique, pour ablation du corps de l’utérus offre plusieurs avantages : la réduction du temps d’occupation des lits, la diminution des frais d’hospitalisation, la rationalisation du travail du chirurgien, une visite post-opératoire unique et, surtout, une convalescence en milieu familial. «Cependant, cette technique chirurgicale, précise le Dr Moulay Nabil, obéit à un cahier des charges très précis. Toutes les patientes ne peuvent pas en bénéficier. Condition sine qua non, la candidate doit être en bon état général, ne pas souffrir d’un état dépressif ou anémique et ne pas avoir de pathologies concomitantes nécessitant une surveillance particulière.» Autre exigence : avoir le consentement éclairé du patient informé des éventuelles complications avec une possible réadmission dans les 24 heures.
La chirurgie ambulatoire est indiquée lors d’une atteinte bénigne de l’utérus et en absence de lésions invasives du col ou du muscle de l’utérus. Par ailleurs, la patiente doit accepter le principe de la surveillance régulière de son col utérin restant. La durée de l’acte ne dépasse pas deux heures, la chirurgie débute tôt le matin et se termine à 10 heures. Son coût est de 13 000 DH, comprenant les frais de clinique, de chirurgie, d’anesthésiste et les médicaments. Le Dr Moulay Nabil précise que les premiers résultats portent sur une série de 34 malades qui ont bénéficié de cette technique réalisée par laparoscopie en ambulatoire entre août 2005 et septembre 2006 ; donc un recul de 14 mois, avec de bons résultats et la satisfaction des patientes.
