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Envenimations par les animaux marins, bénignes mais douloureuses

L’intoxication par piqûre de méduse est un accident peu connu

Cette pathologie, fréquente pendant l’été, est souvent bénigne. Précautions à prendre.

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rub 9789

Les envenimations marines par contact avec une méduse, piqûre d’oursin, de rascasse, ou morsure de murène, sont fréquentes en été, particulièrement en juillet et août, indique le Centre antipoison Maroc (CAPM). L’intoxication par piqûre de méduse est un accident peu connu du fait de l’absence de déclaration obligatoire. Cette pathologie est souvent bénigne et les victimes ne consultent que rarement. Néanmoins, elle reste assez fréquente, précise le Dr Nadia Tahri du Centre marocain antipoison. L’espèce de méduse qui existe au Maroc et vit habituellement dans les eaux profondes, remontant parfois à la surface, n’est pas dangereuse, contrairement aux espèces vivant dans l’Océan indien. Selon l’étude du CAPM, elle pique souvent les enfants entre 7 et 9 ans ou les adolescents. L’accident se produit durant la baignade (96,9 %), les parties de pêche (1,9 %), rarement lors d’activités de pêche professionnelle.

Les membres inférieurs et supérieurs, et les extrémités sont les plus touchés. La piqûre est assez douloureuse mais peu dangereuse. Le contact avec la méduse déclenche une sensation immédiate de brûlure douloureuse, suivie de lésions urticariennes ou vésiculo-bulleuses. Ces lésions s’installent en moins de 30 minutes, avec, par la suite, une évolution bulleuse ou un simple aspect inflammatoire. D’autres lésions pigmentaires peuvent persister 2 à 3 semaines, voire plus d’un mois. Les signes généraux sont rarement associés comme une lipothymie, une bradycardie, voire un malaise vagal. Le fait qu’ils surprennent lors d’une baignade en fait la gravité. Les réactions d’anaphylaxie liées à une prédisposition personnelle particulière et à une répétition des envenimations restent exceptionnelles.

Quels sont les premiers secours à porter à la victime en cas de piqûre de méduse ? Le traitement est souvent local. Calmer la victime et l’empêcher de se gratter. Retirer délicatement les tentacules visibles avec une pince ou avec un gant et frotter. Piéger les dernières cellules urticantes en appliquant du sable ou de la crème à raser. Rincer abondamment les plaies avec de l’eau de mer. Approchez une source de chaleur pendant 1 à 2 minutes (cigarette ou sèche-cheveux), et alterner avec du froid (glaçon enveloppé). L’alternance du chaud et du froid a un effet antalgique. Désinfecter avec un lavage à l’eau de mer, à l’eau de javel diluée, au dakin ou avec une solution formolée. Assurer une prophylaxie antitétanique, guetter tout risque d’infection et, surtout, appeler le Centre antipoison Maroc au 037 68 64 64 ou au 081 00 01 80

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