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Décarbonisation de l’économie: Le plaidoyer du Maroc à Vienne
Le Royaume est résolument engagé à contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique, et ce en soutenant les efforts de la Communauté Internationale en la matière.
Le Maroc a plaidé, ce jeudi à Vienne, pour la mise en œuvre de règles harmonisées et claires, en vue d’une meilleure contribution du secteur privé à la décarbonisation de l’économie. Intervenant lors d’une table ronde de haut niveau des États membres de la Commission des Nations Unies pour le Droit commercial international (CNUDCI), consacrée à l’action de l’organisation en matière de changement climatique et de droit privé, l’Ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc à Vienne, Azzedine Farhane, a souligné le besoin pour des règles harmonisées et claires pour que « l’investissement privé contribue aux milliards de dollars nécessaires pour décarboniser l’économie ».
« Nous comprenons l’importance pour le secteur privé de bénéficier d’une sécurité juridique et d’un régime juridique clair lorsqu’il investit dans le changement climatique », a-t-il indiqué, prônant également la nécessité de “développer l’infrastructure juridique nécessaire à la participation du secteur privé aux marchés du carbone et des obligations vertes”.
De son avis, il est important pour le Maroc, comme pour beaucoup d’autres économies en développement, d’être « étroitement associé et de participer aux discussions sur l’infrastructure juridique, afin de fournir au secteur privé la sécurité juridique et les incitations légales nécessaires ».
Engagement marocain
« Nous sommes également conscients que ces nouveaux marchés et mécanismes de marché présentent de multiples facettes et sont complexes, et nous pensons donc qu’il est important de disposer d’une cartographie claire de toutes les questions juridiques qui se posent », a poursuivi le diplomate, faisant part de la disposition du Maroc à « contribuer positivement à ce débat » avec les autres États et les organisations internationales intéressées.
« Face à un défi mondial, nous avons besoin d’une réponse mondiale et nous devons tous apporter notre contribution à la conception de l’infrastructure juridique », a-t-il assuré, notant que la CNUDCI est « bien placée pour apporter sa contribution, dans le cadre de son mandat ». Et de préciser que la composition universelle de la CNUDCI offre aux pays en développement comme le Maroc un forum inclusif pour développer des règles et des normes juridiques qui fonctionnent pour tous et permettent d’atteindre l’objectif global.
S’agissant de la contribution du Royaume aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique, A. Farhane a rappelé que le Maroc s’est engagé à soutenir les efforts de la Communauté Internationale pour faire face au changement climatique.
A cet égard, a rappelé le diplomate, le Royaume a signé la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) en 1992, l’a ratifiée en 1995, et a organisé en 2001, la 7ème Conférence des Parties (COP7) qui a rendu opérationnel le Protocole de Kyoto.
Dans cette dynamique, le diplomate a rappelé que le Maroc a organisé en novembre 2016, à Marrakech, pour la 2e fois, la Conférence des Parties (COP 22), laquelle a été marquée par une série d’engagements pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris.