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Culture

Zweig, le virtuose de la nouvelle

Avec le virtuose Stefan Zweig, vous êtes sûr d’éprouver du plaisir à  tous les niveaux : la langue est magnifique, le rythme haletant, les personnages extrêmement complexes et les histoires jamais dépourvues d’intérêt. Le joueur d’échecs vous marquera au fer rouge et vous donnera envie de dévorer toute l’Å“uvre de ce génie autrichien.

Publié le

Zweig 2013 06 06

Extrait :

«N’oubliez pas que j’avais été violemment arraché à mon cadre habituel, que j’étais un captif innocent, tourmenté depuis des mois par la solitude, un homme en qui la colère s’était accumulée sans qu’il pût la décharger sur rien ni personne. Aucune diversion ne s’offrant, excepté ce jeu absurde contre moi-même, ma rage et mon désir de vengeance s’y déversèrent furieusement».

En quelques mots :

Sur un paquebot en partance pour Buenos Aires depuis New York, le narrateur découvre avec plaisir la présence de Czentovic, champion mondial d’échecs, et se met en tête de le questionner sur sa vie et son habilité à terrasser ses adversaires, lui simple fils de batelier n’ayant jamais appris ni à lire ni à écrire. Mais Czentovic est aussi antipathique que prodigieux, et le narrateur est vite frustré de ne pas pouvoir assouvir sa curiosité…Jusqu’à ce qu’un mystérieux personnage, tout droit sorti de l’enfer de la guerre et des chambres de torture nazies, met au défi le champion et l’emporte même lors d’un face à face auquel assisteront, éberlués, l’ensemble des passagers. Le docteur B., comme le surnomme le narrateur, se révèle au lecteur dans toute la complexité et la profondeur de sa personnalité tourmentée par les terribles événements liés à la Seconde Guerre mondiale. Il racontera au narrateur comment les supplices de l’armée nazie ont brisé son esprit et comment le jeu d’échecs l’a empêché de sombrer dans la démence. Dans son discours résonne alors la voix de Stefan Zweig lui-même, exilé au Brésil, meurtri au plus profond de son âme de voir ses livres brûlés dans son pays natal, et assistant lentement au basculement du monde dans la folie.

L’auteur :

Stefan Zweig, né en 1881 à Vienne, et mort par suicide en 1942 au Brésil, est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien. Il est notamment l’auteur de Brûlant Secret (1911), La Peur (1920), Amok et Lettre à une inconnue (1922), Volpone (1927), une biographie de Marie-Antoinette (1932), Vingt-quatre heures de la vie d’une femme (1934), La pitié dangereuse (1938).

Ce qu’en pense La Vie éco :

Avec le virtuose Stefan Zweig, vous êtes sûr d’éprouver du plaisir à tous les niveaux : la langue est magnifique, le rythme haletant, les personnages extrêmement complexes et les histoires jamais dépourvues d’intérêt. Le joueur d’échecs vous marquera au fer rouge et vous donnera envie de dévorer toute l’œuvre de ce génie autrichien.

«Le joueur d’échecs», Stefan Zweig, Edition LGF, 2012, 124 pages, 40 DH.