Culture
WOMAAF, un festival pour les cultures africaines à Tanger
Du 13 au 15 octobre, Tanger accueille la première édition du Festival WOMAAF (World Music and African Art Festival). Un nouveau rendez-vous panafricain dédié aux arts, cultures et musiques d’Afrique.

Un nouvel événement culturel d’ampleur internationale vient s’ajouter au calendrier de la ville du détroit. Carrefour des cultures depuis toujours, Tanger accueille le Festival international des musiques du monde et des arts d’Afrique : un événement organisé par la Fondation Dintchen-Couke en partenariat avec la Mairie de la ville de Tanger.
«Ensemble, valorisons le riche patrimoine culturel et artistique de notre Afrique» est le thème choisi pour cette première édition, qui a lieu du 13 au 15 octobre. L’ambition de la fondation étant de pérenniser l’action du festival, tout au long de l’année, grâce à un partenariat avec la Ville de Tanger qui permet la mise en place de Dar Africa. La nouvelle maison de l’Afrique de Tanger offrira ainsi des thèmes d’activités reliés à la mission de la fondation, à savoir la promotion et la valorisation des arts, cultures et musiques d’Afrique.
La richesse des cultures africaines est telle que le festival a prévu une programmation dense pour cette première édition. Bien que non exhaustif, le WOMAAF veut brasser large : de la mode à la gastronomie, en passant par la musique et les arts plastiques.
Un programme aux couleurs africaines
Un grand nombre d’artistes africains viennent inaugurer le WOMAAF. Outre les parrains du festival, le célèbre Cheik Tidiane Seck du Mali et la diva Patience Dabany du Gabon, les scènes de Tanger accueille Love n’Live, Ateh Bazore / Takam2 et André Marie Tala du Cameroun, Amity Meria et Awa Sissao du Burkina Faso, British Dependency de Anguilla – Antilles, Blandine et Olivier Tshimanga du Congo RDC, Gnaoua Express, Groupe Fil Gnaoua, Tangier and the Band et Abir El Abed du Maroc et le Label McLin de Chicago. Le public a le choix entre la scène de la Place du 9 Avril pour les concerts gratuits ou ceux plus intimistes dans la grande salle de l’Hôtel de Ville.
En journée, des conférences reliées aux thématiques de l’art, la culture et la musique examinent les thématiques de «la création d’espaces culturels équitables; le rôle de chacun et des réseaux» animée par Kaisha Johnson, Woca , des «Arts et cultures d’Afrique : réalité et perspective» animée par le Pr Ben Ataya Abderrazzak, de l’«Histoire Gnaoui et les 7 répertoires gnaouis, leurs rapports avec la société marocaine et les sociétés africaines» animée par Maalem Abdellah Ben Said. Dr Mohammed Settar discutera quant à lui du «côté psychique concernant la musique de la transe africaine et ses effets psychiques sur le système nerveux».
Un rayonnement marocain
Si l’ambition du WOMAAF est d’abord de valoriser les cultures africaines, il permettra surtout de favoriser un métissage culturel et artistique entre les artistes marocains et ceux du reste du monde, notamment d’Afrique subsaharienne. Cet échange ne peut qu’être bénéfique pour désenclaver nos artistes et multiplier leurs perspectives de collaboration et d’échange avec le reste du monde.
En outre, le WOMAAF s’engage à organiser une édition spéciale Maroc, tous les deux ans, dans un pays d’Afrique subsaharienne avec une forte participation des artistes et conférenciers et exposants d’art du Maroc, accompagnés d’officiels du Maroc. Cette édition spéciale valoriserait la richesse et la diversité du patrimoine artistique, culturel et musical de Tanger et du Royaume du Maroc.
La fondatrice du WOMAAF, Elise Dintchen-Coucke, est une «pasionaria» de la culture africaine, née à Douala au Cameroun avant de s’envoler au Canada. Cette ancienne journaliste radio, qui a entretenu sa passion pour la culture à travers ses multiples voyages. Installée à Tanger depuis quelques années, elle s’éprend de la diversité culturelle du Maroc et décide d’y créer son festival africain. Pour l’anecdote, les Burkinabais l’appellent «la Marocaine».
