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Culture

Une «Veuve joyeuse» enchante Rabat

L’opérette la plus jouée au monde a fait le bonheur du public rbati lors de ses trois représentations au Théâtre national Mohammed V à Rabat, du 13 au 18 avril. «La Veuve joyeuse» a été présentée par l’OPM, avec le soutien du Crédit du Maroc et le ministère de la culture.

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Veuve joyeuse rabat

Si l’opéra reste relativement une découverte récente sur la scène artistique marocaine, le public n’en est pas moins avide de découverte des grands classiques. Depuis que l’Orchestre philharmonique du Maroc a rendu possible ce rêve, les spectateurs sont au rendez-vous à chaque représentation. Que ce soit pour un Rigoletto, une Carmen ou une Traviatta, les places sont toujours remplies de présences attentives et de sensibilités reconnaissantes. Ce fut le cas les 15, 16 et 18 avril au Théâtre national Mohammed V, lieu privilégié pour ce genre de spectacle. L’OPM a offert un grand moment alliant musique, chant, théâtre, drame et danse, pour sa représentation de la La veuve joyeuse, de Franz Lehár.

Une opérette à succès

La veuve joyeuse répond du nom de Missia Palmieri. Une riche héritière du pays imaginaire de la Marsovie, qui détient l’essentiel de la fortune du pays. Raison pour laquelle Popoff, l’ambassadeur de la Marsovie en France, tient à la présenter à un prétendant marsovien. Quand son choix se pose sur Danilo, il ignore que ce dernier est l’ancien amant de la veuve. Pour ne rien arranger à son tourment, la femme de l’ambassadeur est pourchassée par leur coureur Camille de Coutançon… Que de remous!

Le choix de La veuve joyeuse n’est pas anodin. L’opérette de Franz Lehar a traversé le monde grâce aux rythmes de Franz Lehár. Pour les amateurs de valses viennoises, La veuve joyeuse est un hymne à la joie et au faste de la Vienne impériale, qui de fêtes en cérémonies, prodigue richesse et raffinement.

Franz Lehár, connue par ses partitions militaires, a réjoui le public viennois par la légèreté de ses partitions dans La veuve joyeuse, ainsi que le reste du monde où l’opérette a été jouée. Des interprètes des plus prestigieux en ont répandu les airs sur les plus grands opéras du monde.

Pour celle de Rabat, c’est Brigitte Hool qui a endossé le rôle de la veuve. La soprano a chanté à la Scala de Milan, à l’Opéra Comique de Paris, au Capitole de Toulouse, aux Opéras de Lyon, de Lausanne, de Bordeaux, de Modènes, de Nice, de Tours, de Vichy, ainsi qu’au Japon  et au Brésil.

Elle a été choisie par Jean-Marc Biskup qui a mis en scène l’opérette. Artiste lyrique, comédien et chanteur lui-même, Jean-Marc Biskup a présenté une vision modernisée de la célèbre opérette. Le metteur en scène a déjà présenté plusieurs adaptations dans plusieurs grands lieux de l’opéra à l’international. Au Maroc, il a présenté La Bohème et a mis en scène la Traviata au Théâtre Mohammed V de Rabat. Il a présenté un cycle de conférences sur Verdi et sur La Dame aux Camélias, dans le cadre du bicentenaire Verdi, et a écrit et mis en scène des spectacles scolaires à Rabat, Mohammédia et Casablanca. En 2014, il a mis en scène une nouvelle production de «Don Giovanni» au Théâtre Mohammed V de Rabat et animé le cycle pédagogique Viens à l’Opéra ! dans les écoles marocaines. En 2015, il a repris sa mise en scène de Rigoletto. Puis cette année, il réalise la nouvelle production de Carmen à Rabat. L’excellent chef d’orchestre Olivier Holt a mené le spectacle à la baguette.