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Culture

«Une idée de l’effervescence artistique en Afrique»

La Fondation nationale des musées organise «L’Afrique en capitale», un événement artistique multidisciplinaire autour de la scène culturelle contemporaine dans le jeune continent, qui se déroulera du 28 mars au 28 avril . Mehdi Qotbi, président de la FNM, répond à nos questions à propos de cet événement phare.

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Mehdi Qotbi

«L’Afrique en capitale» est un événement artistique pluridisciplinaire. Pourquoi fêter l’Afrique à Rabat aujourd’hui?

L’événement s’inscrit dans le sillage du discours de Sa Majesté Mohammed VI, lors du 28e sommet de l’Union Africaine, et dans la dynamique engagée par le Royaume dans le développement du continent africain. Comme l’a si bien dit Sa Majesté, c’est un retour à la maison et il nous fallait fêter cela en mots et en couleurs. C’est ainsi qu’on a pensé à un événement pluridisciplinaire pour animer la ville de Rabat durant tout un mois, avec des expositions, des concerts, des projections de films, des conférences et du street art.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour organiser un aussi important événement ? Et pourquoi à Rabat ?

L’événement a demandé deux mois de préparations intenses qui, grâce à nos équipes de qualité et aux bonnes volontés, donneront lieu à un événement grandiose, dans une ambiance d’amitié. Même la Fédération royale marocaine de football propose un match de l’amitié entre acteurs africains. Le choix de Rabat est logique puisqu’elle est déjà une ville-lumière de grand rayonnement culturel à l’échelle africaine et internationale. Grâce au partenariat avec les différents acteurs culturels de la place, toute la ville sera en fête à travers les différents lieux et rendez-vous programmés.

Comment avez-vous choisi les partenaires invités ?

Pour cette première édition, nous nous sommes surtout assuré une représentativité de tout le continent africain. Evidemment, il y aura quelques absences, ne serait-ce que pour des raisons purement logistiques. Mais nous avons veillé à toucher des acteurs culturels dans les différents domaines concernés, à savoir les arts plastiques, la musique, le cinéma, le street art et la littérature. L’essentiel est de donner une idée de l’effervescence artistique en Afrique.

Que pensez-vous des événements étrangers autour de l’art contemporain africain, tels que le 1 : 54 Contemporary Africain Art Fair à Londres, ou encore le AKAA de Paris ?

Je pense que ce n’est que justice rendue à la créativité contemporaine africaine et à toute la «nourriture» dont se sont gavés les artistes de la modernité, qui se sont imprégnés de la diversité, de la richesse et des couleurs de l’Afrique. Personnellement, je vois cette convergence autour de l’art africain comme une aubaine. Donc, tous ceux qui peuvent célébrer l’Afrique et lui assurer un rayonnement sont les bienvenus.

Pensez-vous que le Maroc a une place à occuper dans la scène artistique contemporaine africaine, auprès de pays comme l’Afrique du Sud ou le Nigéria ?

Evidemment. Le Maroc occupe déjà une place de choix sur la scène artistique contemporaine mondiale, ne serait-ce que par l’illustration de ses artistes qui sont parmi les plus connus et recherchés de la scène africaine. Mais au-delà des ambitions artistiques, ce qu’il faut retenir avant tout, c’est que dans ce monde où les langues sont devenues inaudibles, le Maroc a choisi le langage de la culture pour transmettre  ses messages de paix et de fraternité.