SUIVEZ-NOUS

Culture

Quand le design rencontre l’artisanat

Jusqu’au 21 septembre, la Galerie Banque Populaire de Rabat accueille une exposition intitulée «Design et Artisanat, les promesses d’une rencontre». Il s’agit de la confluence du talent du designer Jamil Bennani et du savoir-faire des artisans de Khémisset.

Publié le

Design Artisanat

Si vous êtes de Rabat, ou de passage par la ville, que vous êtes pris par une petite faim d’art et de design, laissez-vous tenter par une visite à la Galerie Banque Populaire qui dédie une exposition au design et à l’artisanat, jusqu’au 21 septembre. Dans «Design et artisanat, les promesses d’une rencontre», qui intervient dans le cadre du soutien aux jeunes artistes, une carte blanche a été donnée au designer de renom Jamil Bennani, pour accompagner de son regard artistique et de sa créativité, les réalisations de plusieurs artisans regroupés en coopératives dans la ville de Khémisset. «Regards croisés, partage de savoir-faire, matériaux revivifiés, mobiliers et accessoires réinventés : le résultat est saisissant», commente Bouchra Berrada, présidente du directoire de la BP. Dans le lot des œuvres exposées, du textile côtoie la sculpture, pour un mobilier complètement affranchi des codes traditionnels. En effet, la simplicité est de mise.
L’on réalise l’ampleur du travail à la sobriété qui caractérise les objets et qui tranche avec l’habituel festoiement des matières, des motifs et des couleurs, connu à l’artisanat marocain. Cette collaboration ouvre le champ aux coopératives d’artisans pour une création émancipée et une créativité séduisante, à même de conquérir de nouveaux marchés.

«Seule la reconnaissance de l’artisanat comme art à part entière, l’abolition de la hiérarchisation dont il est le sujet comme art ‘‘mineur’’, et l’ouverture de l’art contemporain à cette production ‘‘sans sujet’’, sont à même d’ouvrir l’art contemporain à des pratiques dont il peut valoriser les matériaux et l’esprit créatif. De Belkahia à quelques jeunes artistes et designers, en passant par l’oublié de l’art marocain, Boujemâa Lakhdar, de nouvelles voies de transmission créative se profilent à l’horizon», déclare le critique d’art Farid Zahi.

Rappelons que Jamil Bennani est lauréat «master joiner» de l’Institut Saint-Luc Tournai en Belgique. Trois années plus tard, il est diplômé en architecture d’intérieur et design de L’Ecole supérieure des arts modernes de Paris. Depuis plus d’une trentaine d’années, Jamil gère le premier bureau d’études et ateliers-showrooms d’ébénisterie et design clés en main marocain.