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Culture

OPM : le triomphe du violon

La finale du Concours international de musique de l’Orchestre Philharmonique du Maroc se tient ce vendredi 10 mars au Théâtre Mohammed V à Rabat. Un concert des lauréats de cette première édition consacrée au violon se jouera samedi 11 mars, au cinéma Rialto de Casablanca.

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le triomphe du violon

Chose promise, chose due : la 17e édition du Concours international de musique de l’Orchestre Philharmonique du Maroc est consacrée au violon. Après 16 éditions dédiées au piano, c’est au tour de l’instrument à cordes de faire concourir les jeunes talents du moment, pour le plaisir d’un public assoiffé de beauté et de grands classiques. Les deux demi-finales qui se sont déroulées au Théâtre Mohammed V à Rabat, les 6 et 7 mars, ne laissent aucun doute sur la réussite de cette première qui va se mouvoir en tradition, en alternance avec les éditions à piano.

Des demi-finales corsées

Les habitués du concours savent que les demi-finales sont ces moments d’extrême angoisse pour les jeunes participants qui doivent déployer toute leur créativité et leur virtuosité, tout en privilégiant l’entièreté de l’émotion transmise par une partition.

Heureusement pour le coup que nos jeunes candidats rivalisent de talent et de maîtrise. Car cette première édition du Concours international de violon est allée chercher les meilleurs.  Jeune prodige, Mohamed Hiber est la fierté française en ce moment. Considéré comme l’espoir du violon en France, le jeune homme de 22 ans a déjà à son compte plusieurs consécrations. Youjin Lee, 22 ans également, vient des USA. La jeune Sud-Coréenne est une habituée des tournées classiques au pays de l’Oncle Sam. Ryo Kojima est, quant à lui, un moissonneur de prix, dans son pays le Japon, mais également dans d’autres contrées de grande tradition musicale. Il étudie aujourd’hui auprès de Régis Pasquier, le président du jury de la présente édition. La Chinoise Fanglei Liu a déjà bien entamé sa carrière de soliste pour laquelle elle continue de se former à Berlin.

Comptant parmi les jeunes violonistes japonais les plus brillants de sa génération, MasatRika Masato a commencé ses études de violon à l’âge de trois ans. Elle ne cesse depuis d’éblouir son public. Quant à la Sud-coréenne Elly Suh, elle joue régulièrement avec les New York Classical Players et le Metropolis Ensemble, nommé aux Grammy Award.

Pour épater le public, mais surtout le jury, les six candidats ont dû choisir entre les Concerto n°3, n°4 et n°5 de Mozart et une Sonate de Bakh pour violon seul, en plus d’une œuvre de virtuosité. La compétition fut rude pour les candidats, vu leur haut niveau. Mais un pur moment d’extase pour le public. Nombreux d’entre eux reviendront vendredi 10 mars pour prolonger le plaisir.

Lors de la grande finale, les candidats présenteront un concerto pour violon seul de leur choix. Le jury de renommée internationale remettra alors son Prix, mais également les musiciens de l’orchestre, ainsi que le public qui auront le droit d’exprimer ainsi leur préférence.

Les trois prix du jury joueront alors, à Casablanca ce samedi 11 mars, un programme choisi parmi les œuvres finales.

Un jury d’exception

Pour évaluer des talents qui s’illustrent dans les rendez-vous musicaux les plus prestigieux de la planète, l’OPM n’a pas lésiné sur les moyens. Il a fait appel à des noms qui résonnent dans le milieu. La présidence a été confiée à Régis Pasquier, violoniste français d’envergure qui, en parallèle à une carrière brillante, enseigne le violon. Le compositeur marocain Ahmed Essyad est également présent à cette première édition du concours de violon, lui qui a été converti à la musique par les Suites pour violoncelle seul de Bach.

Dans le jury également, Suzanne Gessner qui a cumulé un enseignement de pointe dans les meilleurs instituts musicaux en France et aux Etats-Unis, avant de devenir elle-même enseignante de violon et se consacrer à la musique de chambre et à la pédagogie.

Roland Daugareil est un virtuose du violon qui a cumulé les prix dans les plus grands concours de musique au monde, à Paris, à Londres, à Naples, à Belgrade ou à Sion. 

Jean Lenert fut 1e violon de l’Orchestre de Paris avant de se consacrer à l’enseignement et à la musique de chambre. Professeur honoraire au CNSMD de Paris, à la Schola Cantorum de Paris et au CRR de Lyon, il est membre de jurys internationaux et donne des masters classes dans le monde entier.

Marc Gothoni a commencé sa formation musicale à Helsinki et a remporté plusieurs compétitions internationales. Enfin, et non des moindres, le pianiste, concertiste et pédagogue, Marian Rybicki, grand ami de l’OPM et sélectionneur pour son concours de piano, est également de la fête du violon.