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Culture

Mawazine : place au grand chelem !

Pour sa 11e édition, Mawazine propose une programmation unique à  faire pà¢lir les plus grands festivals du monde. Rendez-vous à  la capitale dès le 18 mai, pour neuf jours de musique !

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Mawazine 2012 2012 05 17

Chaque année, depuis onze ans, toujours à la deuxième quinzaine de mai, la même confusion s’abat sur nous. Une confusion joyeuse et enthousiaste dont la source n’est autre que la programmation de Mawazine qui nous fait haïr la non-progression de la science-fiction vers la réalité : n’existe-t-il toujours pas un scientifique fou qui découvre le moyen de permettre à l’homme d’être à plusieurs endroits différents en même temps ? Ou au moins se déplacer à la vitesse de la lumière ? Ce qui permettrait aux friands de musique que nous sommes d’applaudir le Bouregreg et trembler dans la foule de l’OLM Souissi, sans avoir à choisir entre les deux ! Mais ne nous inquiétons pas, car les gens de l’ombre de Mawazine ont très ingénieusement agencé la ville et le programme. Ainsi, à l’OLM Souissi, on ne ratera sous aucun prétexte, selon nos affinités musicales : Lenny Kravitz, Maria Carey, Scorpions, Evanescence, Jimmy Cliff, LMFAO ou encore Pitbull. On pourra aussi se déhancher sur des grands noms de la musique arabe à l’espace Nahda. Cependant, si on lui colle l’étiquette de l’énorme, Mawazine surprend par de jolies, discrètes, et très belles découvertes sur les petites scènes intimistes et cosy…

De la musique pour tous les goûts

Les bonnes adresses ? La scène de Salé, Bouregreg, Chellah, Théâtre Mohammed V. Tout au long de la semaine, Rabat vibrera sur les notes de grands musiciens du monde qui se succéderont sur ces scènes.  Les merveilles du continent noir, le Ghana, le Benin, le Sénégal… se dévoileront sur la scène du Bouregreg,  avec Calypso Rose ravie de revenir depuis l’an dernier, l’excellent Ebo Taylor, Angélique Kidjo, et tant d’autres. La scène de Salé, elle, trépidera sous les bons sons de la scène marocaine, et ce, à partir de ce soir, où pour l’ouverture du festival, on pourra écouter Babel, Mazagan et les heureux gagnants de génération Mawazine, le groupe Mélimane. Au Chellah, comme à l’accoutumée, on ignore tout des noms qui seront sur scène. Tout sauf les origines : Chine, Inde, Russie, Iran… Un tour du monde, en musique et en frisson ! Puis au Théâtre Mohammed V, on continuera l’aventure avec la diva Gloria Gaynor et des perles de la musique classique. Et on trépigne déjà d’impatience pour le rendez-vous du dimanche soir, avec le violoniste le plus en vue du moment : Nigel Kennedy, véritable génie des cordes, suivi de l’Orchestre Symphonique Royal. Et celui du mercredi avec Ibrahim Maalouf, trompettiste libanais, virtuose reconnu et décoré des plus grands concours internationaux.

Que vous soyez sensibles au jazz, ou au rap, que vous adoriez la pop anglaise ou que vous vous acharniez sur des sons rock, que vous aimiez la fusion ou la musique populaire, que vous vous dandiniez sur les sons de l’Orient ou que vous soyez experts en pas Salsa, tout le mal que je vous souhaite est de vous perdre dans cette programmation ! Offrez tout votre corps et votre cœur aux rues de la capitale, à en redessiner les lignes du tramway. N’est-ce pas finalement l’essentiel ? De la bonne musique. Pour nos âmes.