Culture
Mawazine 2025 : Rabat sous le Will-Power de Smith !
Beats brûlants et rimes ciselées, le Fresh Prince ressuscite le passé et braque l’avenir. La foule, un raz-de-marée fiévreux, pulse au tempo d’une légende. Une nuit où le hip-hop s’est fait poème, où Rabat a vibré comme un cœur battant au rythme d’une icône.

La scène OLM Souissi, épicentre vibrant du Festival Mawazine, s’est enflammée hier soir sous les assauts d’une légende vivante : Will Smith. L’icône mondiale, rappeur originel devenu star hollywoodienne, a signé un retour musical fracassant pour ouvrir sa tournée mondiale Based on a True Story. Dans une ambiance électrisée, où des milliers de festivaliers se pressaient, le «Fresh Prince» a prouvé qu’il n’avait rien perdu de sa verve ni de son charisme. Retour sur une soirée où nostalgie et modernité se sont télescopées avec une énergie communicative.
Dès que les premières notes de Gettin’ Jiggy Wit It retentissent, l’auditoire explose dans une clameur assourdissante. «Morocco!», lance-t-il, déclenchant une ovation qui transporte l’assemblée. Le ton est donné : ce soir, Rabat est le centre du monde.
La foule, cosmopolite et intergénérationnelle, oscille entre fans de la première heure, bercés par les tubes des années 90, et une jeunesse curieuse de redécouvrir cette icône pop. Familles, groupes d’amis, et même quelques curieux attirés par la réputation de Mawazine dansent dans une communion rare. L’atmosphère est celle d’une fête où les barrières culturelles s’effacent au profit d’un groove fédérateur.
Will Smith, fort de son nouvel album Based on a True Story (sorti le 28 mars 2025), alterne avec aisance entre ses classiques et des morceaux inédits. Miami et Summertime transportent les spectateurs dans une capsule temporelle, tandis que les nouveaux titres, comme ceux en collaboration avec DJ Jazzy Jeff et Teyana Taylor, révèlent un artiste en phase avec son époque, flirtant avec des sonorités trap et des beats plus contemporains. Sa présence scénique, mélange de coolitude décontractée et de professionnalisme millimétré, fait mouche. Chaque geste, chaque sourire semble calculé pour électriser la foule, et pourtant, tout paraît spontané.
Le public, chauffé à blanc, reprend en chœur les refrains cultes. Les pancartes brandies dans la foule témoignent de l’aura mondiale de l’artiste. «C’était comme revoir un vieil ami, mais avec un flow tout neuf», confie Amina, 32 ans, venue de Casablanca. À ses côtés, son fils de 12 ans, fasciné, découvre pour la première fois la puissance scénique du «Prince de Bel-Air» vêtu d’un caftan Ntaâ Fassi masculin revisité par la designer marocaine Fatima Zahra Elfilali. Ce choix vestimentaire, clin d’œil élégant au patrimoine marocain, suscite l’admiration et des cris d’enthousiasme.
Alors que les dernières notes de Boom ! Shake the Room s’évanouissent dans la nuit rbatie, la foule, encore sous le choc, scande son nom : Will Smith! Will Smith! Will Smith…
