Culture
L’ultime pas de danse de Lahcen Zinoun
Admis dans une clinique privée, à Casablanca il y a quelques jours, pour des soins intensifs, l’artiste quitte la scène… de la vie. Bribes.

Le chorégraphe et réalisateur de renommée internationale vient de rendre l’âme ce mardi. Au bout d’une longue histoire avec les planches, mais aussi avec le grand écran, celui que les intimes appelaient, avec beaucoup d’affection, «l’homme au grand cœur» est décédé à l’âge de 80 ans.
Son récit d’artiste commence au milieu des années 1960, lorsqu’il reçoit le premier prix de danse au Conservatoire municipal de Casablanca.
Du temps où ce n’était pas évident de créer une école de danse, Zinoun s’y lance, en 1978 en compagnie de son épouse, Michelle Barette. La même année où il met sur pied «Le Ballet-Théâtre Zinoun», une compagnie qui donnera de la visibilité à plusieurs danseurs, dont on compte leurs deux fils, Jaïs et Chams-Eddine, soit dit en passant.
Dans sa quête du plus grand public, «Le Ballet-Théâtre Zinoun» sillonnera le monde en se produisant sur plusieurs scènes, en Occident comme dans le monde arabe.
Féru du 7e art, on le retrouvera en tant que chorégraphe, devant les caméras de réalisateurs marocains et internationaux. Et comme si cela allait de soi, il finira par « tomber dedans » en réalisateur. Avec un premier court métrage, en 1991, pour le spectacle «Flagrant Délire» présenté au Maroc, à Rotterdam et à Breda pour la Semaine culturelle du Maroc aux Pays-Bas et à Paris pour l’Année du Maroc en France. D’autres suivront. C’est cet «Artiste complet» qui vient d’exécuter son ultime pas de danse.
