Culture
L’Orchestre Philharmonique du Maghreb: quand la musique fait l’union
Créé en janvier 2015, l’Orchestre philharmonique du Maghreb a connu un grand succès lors de sa première tournée au Maroc. Il entame une seconde tournée, cette fois-ci franco-marocaine, du 12 au 20 janvier.

Du 12 au 20 janvier, l’Orchestre Philharmonique du Maghreb, nouvelle phalange orchestrale créée par la Fondation Ténor pour la culture, le Chœur Philharmonique du Maroc et le Chœur Régional Vittoria d’Île-de-France se réunissent pour cinq représentations exceptionnelles du Requiem de Verdi, au Maroc et en France. Au cœur de cette collaboration, première de son genre, la volonté de jeter un pont de partage et de fraternité entre les peuples, de part et d’autre de la Méditerranée.
Un événement de taille
Plus de 170 artistes vont participer à la tournée. Ils viennent du Maroc, de la Tunisie, de l’Algérie et de la France. Des solistes prestigieux tels que Norah Amsellem, Clémentine Margaine, Philippe Do et Derrick Ballard, accompagneront également l’OPM de leur talent, sous la direction de Michel Piquemal, illustre chef d’orchestre et directeur musical, qui participe depuis des années à des projets culturels transméditerranéens.
C’est en décembre 2013 que l’Orchestre Philharmonique du Maroc (OPM) et le Chœur Régional Vittoria d’Ile-de France s’étaient réunis pour une tournée marocaine autour de la 9e Symphonie de Beethoven. Plus de 9 000 spectateurs avaient assisté aux trois concerts. Un succès qui ne pouvait qu’inspirer l’OPM qui a créé son propre chœur, également convié à ce grand événement. Ces retrouvailles revêtiront une importance encore plus grande, en raison de la multitude et de la diversité des protagonistes participants.
Au-delà de la dimension artistique
Ainsi, trois représentations auront lieu à Casablanca dans le fabuleux espace de l’Eglise Notre-Dame, et ce, en date du mardi 12 janvier, pour un concert scolaire à 14h30 et un gala le soir même, puis pour un concert grand public mercredi 13 janvier. À Rabat c’est au Théâtre national Mohammed V que Verdi jouera son Requiem, le 15 janvier, avant de s’envoler en France. Les concerts parisiens auront lieu au Théâtre de Longjumeau le 19 janvier, et à l’Eglise Saint-Eustache le 20 janvier.
Très bel ouvrage que cet Orchestre Philharmonique du Maghreb ! En attendant cette union politique du Maghreb qui se fait tant espérer, la fondation Ténor pour la culture a pris l’initiative d’appeler à la création d’un Orchestre philharmonique maghrébin. Si peu d’enthousiasme en résulta auprès des instances culturelles, l’Orchestre philharmonique vit quand même le jour et eut un premier grand succès sous les directives du Tunisien Fayçal Karoui. Sur près de 70 musiciens, les deux tiers venaient de l’OPM. Les musiciens algériens et tunisiens présents étaient venus de leur propre élan, le plus souvent de France, à quelques exceptions près.
Un an après, l’Orchestre Philharmonique du Maghreb remonte sur scène avec plus d’aplomb et davantage de maîtrise, avec la nette intention de se frayer un passage dans les circuits de la musique classique en France et en Europe. Ce sera d’ailleurs la toute première fois qu’un orchestre et des chœurs maghrébins interpréteront en France une œuvre majeure du répertoire choral européen. Mais bien au-delà de la dimension artistique de ses concerts, la tournée de l’Orchestre Philharmonique du Maghreb permettra d’entamer le nécessaire dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.
Aussi, des tables-rondes et des masterclasses sur différents sujets artistiques et culturels vont être organisées à l’occasion.
