Culture
Les passionnés du Cénacle exposent
«Un rêve devenu passion» est le titre de l’exposition organisée par le Cénacle de Casablanca, au sein de la salle polyvalente de la Direction régionale du ministère de la culture et de la communication de Casablanca. Sept artistes peintres y dévoilent leurs œuvres nées à la suite d’un atelier de peinture avec l’artiste Abdelkebir Rabi’.

Dans «Un rêve devenu passion», vingt-huit toiles des artistes Latifa Farhat, Larbi Bargach, Lemnouar Benali, Abdelatif Benjelloun, Abdellah Fath, Abdelaati Midafi et Said Raki sont exposées jusqu’au 15 mars, dans la salle polyvalente de la Directrion régionale du ministère de la culture et de la communication, dans le quartier de l’Hermitage.
C’est au sein d’un atelier du Club d’Attijariwafa bank que les sept artistes peintres ont vu éclore leur passion sous le regard bienveillant et les conseils avisés de leur mentor Maître Rabi’. Ils sont banquiers de métier, mais artistes dans l’âme et se sont retrouvés au Cénacle de Casablanca, pour laisser s’exprimer leur passion et leur élan créatif.
Un rêve exaucé
Le Cénacle de Casablanca est une association dont le but est de promouvoir des activités à caractère culturel. Dans ce cadre, «l’atelier d’arts plastiques existe depuis plus de 25 ans», nous dit Abdellah Fath, ex-banquier à la retraite. «Si la peinture a toujours été un rêve pour moi, ce n’est que tardivement que j’ai rejoint l’atelier de Maître Rabi’, à la demande de quelques amis. Une fois pris par la fougue de peindre, j’ai accéléré ma formation pour me mettre à niveau avec les collègues», avance-t-il.
Comme lui, des banquiers en service ou à la retraite se sont adonné aux plaisirs de la peinture, se nourrissant de l’expérience et de l’énergie de chacun pour créer. Passée la phase créative, l’exposition de leurs œuvres représente une opportunité unique pour se soumettre au regard du public. Mais c’est également un rêve devenu réalité, d’où le titre de l’exposition. «Pour ma part, je suis très content du résultat. Je le réalise en en mesurant l’impact sur mon entourage. Ça change une vie d’avoir cette passion pour l’art», continue Abdellah Fath.
L’artiste en soi
«Il n’est jamais trop tard, en effet, de s’adonner à l’art. Je rappelle que j’ai 74 ans», s’exclame l’artiste. Ce dernier assure n’avoir trouvé aucune difficulté à intégrer la classe du maître qui a su concevoir un système pédagogique adapté à des adultes qui viennent chacun avec un cumul de connaissances. «Il s’agit d’une méthode participative basée sur l’accompagnement, plutôt que par l’enseignement académique».
Pour rappel, Maître Abdekebir Rabi’ s’est formé lui-même à l’art en lisant des ouvrages spécialisés et en effectuant des stages artistiques en France. Dès 2003, il se retire de l’enseignement pour se consacrer entièrement à la peinture.
En dehors de l’enseignement dispensé au sein de l’atelier, un travail de documentation et d’information est nécessaire pour accroitre ses connaissances. Chacun des artistes se dirige vers les écoles artistiques conformes à sa sensibilité. En effet, bien que l’abstraction soit le maître mot de l’exposition, chacun des artistes dévoile une griffe particulière. Comme Abdellah Fath, les artistes exposés ne comptent pas arrêter de sitôt. Ce n’est pour eux qu’un commencement. «Ma vie a commencé depuis que j’ai découvert l’atelier de Maître Rabi’», s’exprime l’artiste.
